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jeudi 5 février 2015

De nombreux acteurs suisses battent les indices sur trois ans

En dépit des difficultés considérables des gérants d’actifs à offrir un rendement supérieur à l’indice, il n’est pas rare que des spécialistes obtiennent les résultats qu’ils promettent: une surperformance. Certains y parviennent largement.


Pourcentage de fonds battant leur indice de référence sur 10 ans

En Suisse, les conditions-cadres ne sont guère meilleures qu’à Londres, à ­New York ou à Singapour. Chacun est conscient que la performance dépasse toute autre considération. Mais en dépit d’a priori négatifs, les acteurs suisses se défendent bien. Il n’est pas rare qu’une majorité de leurs fonds battent leur indice de référence. Il n’est toutefois pas aisé d’obtenir les informations, pourtant positives. Nous sommes toutefois parvenus à obtenir quelques cas très concrets.

Matthias Weber, directeur d’iFundservices, à Zurich, analyse 370 fonds actifs. Il montre qu’en 2014, net de commissions (sur la base du TER), les gérants de fonds émergents se sont mis en évidence en anticipant la hausse du marché indien. 48% d’entre eux ont battu leur indice de référence (72% avec les commissions). Les gérants en actions américains n’arrivent qu’à 13% net (et 35% brut) en raison de leur trop faible pondération dans les grandes valeurs, l’immobilier et les services aux collectivités. Les gérants de fonds en actions européennes sont plus proches des collègues américains que des émergents avec 22% net (46% brut).

Les connaisseurs savent que la portée d’une analyse sur un an est assez aléatoire. Certains gérants battent l’indice sur une plus longue période. «Sur une période de trois ans, 100% de nos fonds de placement sont parvenus à battre leur indice de référence respectif», souligne Patrick Gügi, directeur général de FischAsset Management. Cette société zurichoise fête ses vingt ans d’existence. Créée par les frères Kurt et Pius Fisch, et spécialisée dans les obligations convertibles et les obligations d’entreprises, elle confirme l’idée qu’une surperformance est le chemin le plus sûr si l’on veut attirer de nouveaux clients. Les actifs gérés par cette boutique indépendante se sont accrus de 15% en 2014 pour atteindre 8,5 milliards de francs, dont 3,2 milliards de francs en fonds, destinés toutefois uniquement à la clientèle professionnelle et non aux privés. Tous les secteurs sont en croissance, précise la ­compagnie. La plus forte surperformance provient du Fisch Bond, lequel est parvenu à gagner 3,36% de plus que l’indice de référence (SBI AAA-BBB) sur trois ans.

La raison de la surperformance se situe dans «une sélection intelligente de titres et dans la qualité des collaborateurs», selon Patrick Gügi, lequel ajoute: «Nous sommes fiers d’avoir su attirer l’an passé de nombreux spécialistes de renom. L’effectif s’est accru de sept personnes pour atteindre 59. Dans les obligations d’entreprises, qui représentent maintenant le tiers des actifs, Philippe Good a rejoint le groupe en 2007 afin de le développer. A l’évidence, il est en bonne voie. La culture d’entreprise n’y est pas étrangère, elle qui accorde la priorité à l’esprit d’entreprise, à la participation des collaborateurs et à l’indépendance.»

Le marché devrait progressivement accroître la distinction entre les fonds actifs dont la gestion reste proche de l’indice de référence et les fonds qui n’hésitent pas à s’éloigner fortement du benchmark, expliquait le Financial Times en décembre, dans une analyse d’une page complète.

Cela ne signifie pas que les géants de la branche sont condamnés à la médiocrité. En 2014, les deux grandes banques sont parvenues à accroître sensiblement leur part de marché et à présenter de bons résultats de placement. Chez UBS, leader suisse, avec plus d’un quart du marché, 124 fonds se placent dans les premier ou deuxième quartiles (25%) du classement sur trois ans à la fin novembre 2014, selon le porte-parole. Ce nombre correspond à 63% des fonds UBS. Dans une ­considération basée sur le montant des actifs, 79% des fonds sont dans la meilleure moitié. Les 229 fonds considérés sont de droit suisse, luxembourgeois, irlandais et allemand.

Le pourcentage de fonds qui créent vraiment de l’alpha (soit: battre la médiane d’un groupe de pairs et s’y classer dans la première moitié) atteint 100% pour les fonds alternatifs (au nombre de deux), 63% pour les fonds en actions (40 fonds), 55% pour les fonds obligataires (34), 69% pour les fonds d’allocation multi asset (44) et 67% pour les fonds immobiliers (4).

Trois fonds particuliers, qui figurent tous dans le premier quartile, peuvent être mis en évidence. Dans les actions: UBS European Opportunity Unconstrained, avec 2,1 milliards de francs d’actifs, cinq étoiles Morningstar. Dans les fonds multi asset: UBS Vitainvest 50 World avec 1,449 milliard de francs d’actifs, 4 étoiles Morningstar. Dans les obligations: UBS Short Term USD Corporates, avec 3 milliards d’actifs et 5 étoiles Morningstar.

Quelques banques étrangères parviennent parfois à offrir l’alpha tant recherché

Le géant britannique Schroder a largement dépassé ses objectifs à ce sujet (60% de fonds en surperformance sur trois ans). A la fin septembre 2014, le pourcentage s’est établi à 80%, contre 72% à la fin juin, 68% fin mars.

Alfonso Papa, responsable d’ING Investment Management en Suisse, indique que sur trois ans 69% des actifs de la société dépassent leur indice de référence et 74% appartiennent aux premier ou deuxième quartiles durant cette période. Mais sur les 31 fonds en actions, 10% surperforment leur indice. Le pourcentage grimpe toutefois à 50% des huit fonds obligataires et 100% des trois fonds d’allocations d’actifs.

La banque ajoute que ces résultats sont en amélioration durant la période écoulée. Le nombre de fonds en actions qui ont surperformé est passé de moins de 50 à plus de 60% (en termes d’actifs d’à peine plus de 50 à 75%). La performance a été stable dans les fonds obligataires, mais en légère amélioration en termes d’actifs gérés en obligations. Dans les fonds multi assets, le nombre de fonds qui ont créé de l’alpha sont passés de 55% à plus de 70% (en termes d’actifs gérés de légèrement plus de 75% à plus de 80%).

Les fonds de la grande banque ont pour objectif, en profitant des inefficiences du marché, de battre l’indice ou d’appartenir aux premier ou deuxième quartiles selon la base de données Lipper en générant une plus-value après coûts.

(Emmanuel Garessus - LeTemps.ch - 04/02/15)