Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

samedi 23 février 2013

L’immense potentiel de croissance de l’Afrique subsaharienne reste méconnu

Les places boursières de la région subsaharienne en sont encore à leurs balbutiements et même les plus grandes, comme la bourse du Nigeria ou celle du Kenya, ne sont pas très liquides. Mais elles sont en pleine évolution.

Gérant du fonds African Dawn, Hyposwiss Private Bank

Alors que les taux de croissance des pays du G7 sont en repli et que certains marchés émergents bien établis s’essoufflent, l’Afrique commence à apparaître sur l’écran radar des investisseurs internationaux. En témoigne la prolifération des conférences africaines à New York par exemple, ou encore l’Africa CEO Forum organisé à Genève en novembre dernier. Toutefois, l’Afrique se compose de 54 pays qu’il convient de distinguer. En termes de croissance, la région la plus attrayante se trouve au sud du Sahara et comprend des pays comme le Nigeria, le Kenya, le Botswana, le Ghana et la Zambie (réunis ci-après sous le nom d’Afrique subsaharienne).

L’Afrique du Sud elle-même, la plus grande économie africaine, a déjà acquis un statut d’économie semi-développée. Avec des taux de croissance d’environ 3%, elle se classe même parmi les nations dites BRICS (Brésil, Inde, Chine, Russie, Afrique du Sud). Sa bourse a connu une forte hausse et les cotations ont déjà nettement dépassé les niveaux affichés avant la crise financière. Les placements intéressants sont, pour la plupart, axés sur des entreprises qui investissent dans les pays subsahariens faiblement développés.

En Afrique subsaharienne, les taux de croissance du PIB réel de la plupart des pays se situent autour de 5 à 6% depuis 10 ans et devraient se maintenir à 6% dans les années à venir. Pour 2013, les estimations du FMI s’échelonnent de 5,5% au Kenya à 7,4% au Nigeria. Les taux d’inflation ont chuté (moins de 4% au Kenya) et le pourcentage de la dette publique dans le PIB est faible (moins de 20% au Nigeria). La plupart des pays subsahariens connaissent une profonde transition sociale, économique et politique. L’évolution démographique favorable et la présence d’une nouvelle génération mieux informée et mieux formée figurent parmi les principaux facteurs de changement. 60% de la population possède au moins une carte SIM et la propagation rapide des téléphones portables permet à chacun d’accéder aux données et aux méthodes commerciales les plus efficaces. Par exemple, le Kenya fait figure de pionnier à l’échelle mondiale en matière de services bancaires sur appareils mobiles.

L’amélioration progressive de la gouvernance politique et d’entreprise est un ingrédient supplémentaire confirmant la mise en place de ce changement. De nombreux pays subsahariens ont organisé des élections démocratiques l’an passé et le nombre de conflits accompagnés de flambées de violence a considérablement diminué au cours des dix dernières années. On observe également une amélioration de la transparence et de la fiabilité des relations commerciales. La plupart des pays subsahariens sont riches en ressources naturelles et l’exploitation de ces ressources continue d’alimenter leur croissance. L’accroissement du revenu par habitant et la progression de l’urbanisation ont entraîné l’émergence d’une classe moyenne. Associé à la création de zones économiques et au développement des échanges commerciaux intra-africains, le marché en plein essor de la consommation constitue néanmoins le réel moteur d’une croissance durable et autonome à l’avenir. Les afflux de capitaux étrangers ont jusqu’à présent constitué, et continueront de constituer, l’un des principaux moteurs de croissance. La Chine a été l’un des premiers gros investisseurs en Afrique subsaharienne, principalement dans le secteur minier. Aujourd’hui, de nombreux autres pays et un nombre croissant d’entreprises multinationales investissent dans la région. Les flux d’investissements directs étrangers s’orientent également vers l’agriculture et les infrastructures. Ces dernières sont l’un des points faibles de l’Afrique subsaharienne. Les voies de circulation et les réseaux de distribution d’électricité sont dans un état déplorable. Un nombre croissant de gouvernements subsahariens prennent conscience à présent de l’importance des infrastructures et accentuent les investissements dans ce pilier essentiel du développement. Le Nigeria s’efforce aujourd’hui d’inverser les effets que de nombreuses années de négligence ont eus sur les infrastructures et s’est engagé à consacrer plus de 3 milliards de dollars à la construction de lignes ferroviaires.

Les places boursières de la région subsaharienne en sont encore à leurs balbutiements et même les plus grandes, comme la bourse du Nigeria ou celle du Kenya, ne sont pas très liquides. Mais elles sont en pleine évolution : la bourse nigérienne a progressé de 30% en 2012 mais elle est quand même inférieure de 60% aux sommets affichés avant la crise financière. Bien entendu, des risques considérables existent également, principalement sur le plan politique. Mais, en général, ces risques sont fortement surestimés et l’immense potentiel de croissance de l’Afrique subsaharienne reste méconnu. Pour les investisseurs disposés à prendre des risques, les marchés boursiers subsahariens présentent un potentiel de rendement attrayant au cours des trois à cinq prochaines années.

(Anton Schaad - leTemps.ch - 18/02/13)

Vaqar Zuberi : «Le Mexique est un sérieux concurrent pour la Chine»

Le responsable du fonds Mirabaud Opportunities – Emerging Markets explique pourquoi il est toujours intéressant d’investir dans les marchés émergents.

Le fonds Mirabaud Opportunities – Emerging Markets, fonds de fonds lancé en décembre 2011, est investi dans 33 sous-jacents. Son gérant explique pourquoi il reste intéressant d’investir aujourd’hui dans les marchés émergents.

Le Temps: Quelle est la stratégie de votre fonds ?

Vaqar Zuberi : La stratégie est simple: permettre à nos investisseurs de bénéficier de la croissance des marchés émergents tout en essayant de réduire la volatilité propre à ces marchés. Nous voulons que nos clients soient protégés en cas de baisse abrupte des marchés.

– Comment procédez-vous ?

– En investissant à la fois dans des fonds traditionnels (55% du portefeuille) et des fonds alternatifs (45%). La gestion alternative permet de vendre à découvert des titres ou des marchés dont le prix nous paraît surévalué et, ainsi, de protéger le portefeuille. Cette stratégie doit nous permettre, à moyen et à long terme, de réaliser jusqu’à deux tiers de la performance de l’indice de référence (MSCI Emerging Markets) lorsque les marchés sont à la hausse et d’être exposés à moins de la moitié des pertes de l’indice lorsqu’ils sont à la baisse.

– Une stratégie qui s’est révélée payante jusque-là ?

– Du 1er janvier 2012 au 31 janvier 2013 nous avons réalisé 71% de la performance de l’indice avec seulement un tiers de la volatilité. En mai 2012 par exemple, lorsque l’indice a chuté de 12%, notre portefeuille n’a baissé que de 4%. En janvier de cette année, le fonds a même progressé de 3,5% alors que le MSCI Emerging Markets n’a gagné que 1,3%.

– Comment l’expliquez-vous ?

– Grâce à la sélection de gérants talentueux qui nous apportent des idées d’investissement originales, orientées vers la croissance interne des pays. Nous préférons miser sur des entreprises qui bénéficient de cette croissance que sur de grandes multinationales qui dépendent de la conjoncture mondiale.

– Avez-vous des exemples de telles entreprises ?

– Anhanguera est un bon exemple. Une société brésilienne d’éducation privée qui dispose du soutien du gouvernement. Le nombre d’étudiants qui vont dans ses universités a progressé de 36% en 2012 (419 000 personnes). Dans le même temps, l’action a bondi de 72% et se traite toujours à seulement 15 fois les bénéfices.

– Quels sont les marchés émergents les plus intéressants ?

– En Amérique latine, nous sommes davantage attirés par le marché mexicain que par le marché brésilien où les titres les plus intéressants sont devenus très chers l’année dernière. Le Mexique est devenu l’usine des Etats-Unis : on y produit les avions, les voitures, les ordinateurs ou les téléphones mobiles consommés par les Américains. Le Mexique constitue aujourd’hui un sérieux concurrent pour l’économie chinoise.

– Ce n’est donc pas la croissance interne qui vous intéresse ici ?

– Le fait que le Mexique ait restructuré son économie et soit devenu plus compétitif au niveau des exportations a participé à alimenter sa croissance interne. Car toutes les usines qui s’implantent sur place créent des emplois. Et par conséquent de la richesse.

– Qu’en est-il de l’Asie et de l’Afrique ?

– Sur le continent africain, nous sommes davantage intéressés par les pays d’Afrique centrale, tels que le Nigeria ou le Kenya, que par l’Afrique du Sud. Nous y sommes surtout investis dans des entreprises de téléphonie mobile, telles que Safaricom, et des sociétés financières. En Asie, c’est la Chine qui nous semble particulièrement attractive cette année. Notamment du fait que la transition politique entamée l’année dernière touche à sa fin. Nous misons surtout sur des sociétés cotées sur le marché intérieur (les «A shares») qui nous paraissent sous-évaluées par rapport aux titres de la bourse de Hongkong. Actuellement, nous avons déjà une exposition à ce marché et discutons avec plusieurs gérants basés en Chine qui ont obtenu l’autorisation d’acquérir ces titres.

– Est-ce là aussi des sociétés orientées vers la consommation interne qui vous intéressent ?

– La Chine est un pays qui essaie d’orienter son économie vers la consommation intérieure. C’est une transition qui va être longue. Mais on voit que c’est déjà le cas dans certains secteurs. Par exemple, une société comme Home Inns & Hotels, basée à Shanghai, qui gère des motels en Chine, profite de la croissance du tourisme local.

– Pourquoi faudrait-il investir aujourd’hui encore dans les marchés émergents ?

– Contrairement à l’Europe et, dans une moindre mesure, aux Etats-Unis, ce sont des marchés qui connaissent la croissance. C’est vrai qu’il s’agit de marchés volatils et moins liquides, mais il est possible de bénéficier de leur croissance tout en se protégeant contre la baisse des marchés. Il faut investir avec prudence et avec des gérants qui connaissent bien ces marchés.

(Sebastien Dubas - leTemps.ch - 18/02/13)

Une vision à trop court terme pénalise les fonds de placement

On observe une hausse constante du taux de rotation des titres dans les portefeuilles avec un pic spectaculaire après la crise financière de 2008. Pourtant, moins les positions changent, plus la performance est intéressante.

Gérant actions de Janus Capital Group

Si le choix des gérants d’un positionnement à long terme sur le marché actions a systématiquement été récompensé par des bonnes performances, garder ses convictions dans un marché volatil est plus compliqué qu’il n’y paraît.

En analysant les tendances concernant les rotations des portefeuilles sur les trois décennies précédentes, on observe une hausse constante du taux, avec un pic spectaculaire après la crise financière de 2008, lorsque les gérants se sont retrouvés à faire évoluer leurs portefeuilles bien plus qu’ils ne le souhaitaient.

L’effet de corrélation entre rotation et surperformance a fait et continue de faire l’objet de nombreux débats et différentes études, mais selon notre approche, cette rotation plus élevée des dernières années a été contre-productive pour les investisseurs. Si nous reconnaissons qu’un gérant ne peut rester totalement inactif lorsque la volatilité du marché crée des opportunités d’achat, maintenir sa conviction sur le titre malgré les turbulences de marché présente, à notre avis, des avantages bien plus significatifs. Cela présuppose évidemment la parfaite connaissance de la société, en amont, qui justifie sa sélection dans le portefeuille du gérant.

Si les fonds affichant les taux de rotation les plus faibles se classent en tête en termes de performance au sein de leur catégorie respective, sur des périodes courtes et longues, comment expliquer cette hausse généralisée des taux de rotation?

Plusieurs statistiques confirment qu’une approche à court terme est souvent privilégiée dans un marché actions turbulent. Cette tendance est particulièrement visible lorsque l’on s’intéresse à la hausse du taux de rotation financière générale des marchés actions.

Si on analyse les données de Thomson Reuters Datastream, soit plus de 6500 sociétés cotées en bourse, toutes capitalisations confondues et couvrant les principales places financières du globe, on voit clairement qu’au cours de la dernière décennie, la valeur des titres échangés sur le marché est supérieure à la valeur totale de ces mêmes actions. Cette rotation plus élevée peut s’expliquer, en partie, par la hausse de la volatilité, la facilité pour les investisseurs privés à effectuer leurs opérations, ainsi que les stratégies de trading, à forte rotation, de certains gérants. Mais la rotation a touché également de nombreux portefeuilles gérés par des professionnels de la gestion d’actifs.

Une étude, réalisée en 2010 par le cabinet de conseil Mercer, a montré que de nombreux gérants de portefeuilles ont des difficultés à obtenir les taux de rotation faibles auxquels ils aspirent. En analysant les taux de rotation de gérants actifs, long only, sur la période de juin 2006 à juin 2009, l’étude a révélé que 65% des 822 stratégies comprises dans l’étude dépassent le niveau de rotation annoncé en amont par le gérant. En moyenne, la rotation réelle est supérieure de 26% aux prévisions. S’il est vrai que ces données incluent une période de volatilité extrême, ces chiffres soulignent néanmoins la rapidité avec laquelle les gérants peuvent perdre leur vision de long terme.

La hausse de la rotation sur les marchés actions, couplée à l’horizon de court terme des prévisions des analystes financiers, sont révélateurs d’un marché devenu court-termiste dans son approche. De nombreux gérants d’actifs professionnels ont été victimes de cette tendance, faisant tourner les portefeuilles trop rapidement pour leurs objectifs. Or, non seulement cette hausse de rotation a un impact sur les coûts de transaction, mais elle se traduit également par une gestion à plus court terme, qui génère souvent des performances inférieures.

Les données de performance historiques montrent que les gérants qui sont restés fidèles à une vision de long terme, et dont les taux de rotation sont moins élevés, ont considérablement surperformé leurs pairs sur des périodes d’un, trois, cinq et dix ans.

(Brian Demain - leTemps.ch - 11/02/13)

De solides perspectives pour le bois

La reprise du marché résidentiel américain et les besoins de construction croissants des pays émergents favorisent le secteur du bois. La demande devrait croître de 100 millions de mètres cubes d’ici à deux ans. Par Gabriel Micheli, gérant du fonds Pictet Timber, Pictet&Cie.

Un ensemble de facteurs sont actuellement à l’œuvre pour tirer le prix du bois vers le haut, créant un environnement particulièrement favorable pour les entreprises forestières.

Le prix du bois d’œuvre est stimulé structurellement par la reprise de la construction de maisons aux Etats-Unis et par la forte demande des économies émergentes telles que la Chine ou l’Inde pour la construction d’habitations et d’infrastructures.

Mais tout récemment, le marché a été porté par un autre facteur: le passage de l’ouragan Sandy aux USA fin novembre a fait grimper les prix. Cette «super tempête» a causé des dégâts considérables sur la côte Est des Etats-Unis et les efforts de reconstruction vont tirer la demande de matériaux, dont le bois.

Si la reconstruction des zones résidentielles a débuté en priorité avec l’arrivée de l’hiver, les réparations devraient s’étaler sur toute l’année 2013. Cela devrait soutenir la demande en bois à plus long terme, d’autant que les inventaires sont bas – de grandes quantités de contreplaqué et d’aggloméré ayant servi à protéger les habitations avant l’arrivée de l’ouragan. Plusieurs grandes entreprises forestières du ­Canada ont augmenté leur production à la fin de l’année 2012 pour répondre aux nouveaux besoins.

Les contrats à terme sur le bois d’œuvre ont grimpé de près de 10% dans le mois qui a suivi le passage de Sandy fin octobre. Sur un an, le produit s’est réévalué de 45%.

Le secteur du bois affichait déjà une embellie avant son passage. En effet, le marché immobilier américain, qui représente 50% de l’activité en volume des sociétés forestières américaines et 70% de leurs profits, est en pleine reprise. Les prix des logements sont en hausse depuis la seconde moitie de 2010. Au début du quatrième trimestre de 2012, les statistiques des mises en chantier ont grimpé de 42% par rapport à l’année précédente, touchant un niveau qui n’avait plus été atteint depuis quatre ans. Cette amélioration coïncide également avec le nouveau plan de rachat de dettes immobilières amorcé par la banque centrale américaine, qui profite en général en premier d’un rebond de l’immobilier.

Ces perspectives de croissance ont dopé les titres d’entreprises de construction américaines, qui tireront comme toujours les bénéfices d’un rebond de l’immobilier.

Nous pensons que ce rebond va également soutenir les sociétés américaines d’exploitations forestières et de produits sylvicoles, dont les valorisations sont encore très intéressantes. En effet, bien que l’écart de valorisation entre les titres de sociétés forestières cotées et leurs équivalents privés continue de se resserrer, la décote est actuellement encore d’environ 20-25%, bien en dessous de la décote historique de 10-15%.

Autre signe de vigueur supplémentaire, les acquisitions sont en augmentation dans le secteur depuis le début de l’été dernier. Au mois de juin, une transaction portant sur près de 1,9 million d’hectares pour une valeur estimée de 3 milliards de dollars a constitué un signal fort de remontée des prix des exploitations forestières.

La demande provenant des marchés émergents, avec la Chine à sa tête, est un second moteur de croissance puissant pour l’industrie. Le rythme des exportations vers le pays s’était ralenti en 2012, alors que les stocks de bois étaient localement au plus haut du fait du ralentissement des activités de construction dans le pays. La fin de l’année a vu le retour des acheteurs chinois sur le marché nord-américain, et la reconstitution des stocks devrait continuer à porter le marché. Les analystes du secteur tablent sur une hausse de la demande de bois massif de 100 millions de mètres cubes par an à 150 millions d’ici à 2015. Cette augmentation serait l’équivalent de toute la production annuelle de la Colombie britannique.

Grâce à ces facteurs positifs, la croissance des profits des entreprises cotées du secteur est actuellement estimée par le ­consensus des analystes à près de 40% en 2013, et au-delà de 20% en 2014, démontrant clairement que la reprise de l’industrie du bois est bel et bien amorcée.

(Gabriel Micheli - leTemps.ch - 06/02/13)

mardi 5 février 2013

Portefeuille : Achat

Pour les mois de janvier et février, mon investissement régulier a servi à créer une nouvelle ligne au sein du portefeuille : il s'agit du fonds M&G Optimal Income, logé au sein d'un contrat d'assurance-vie "LinxeaSpirit" (frais de gestion sur UC à 0,5%). L'achat n'est pas encore finalisé et je mettrai à jour la colonne de droite du blog dès la VL d'achat connue.

M&G Optimal Income est un fonds mixte flexible, composé essentiellement d'obligations mais aussi d'un petit peu d'actions.

La raison principale du choix de ce nouveau fonds est d'obtenir une meilleure diversification du portefeuille, en tous les cas une diversification plus efficace. Mon choix rejoint l'idée d'avoir intégrer début 2012 le fonds Sextant Grand Large : élargir le portefeuille à d'autres classes d'actifs, notamment les obligations, tout en restant fortement investi en actions. Je ne souhaite pas pour l'instant avoir une part très importante du portefeuille sur le fonds M&G, disons que je me donne un chiffre aux alentours de 15% pour l'ensemble des 2 fonds Sextant et M&G.

Pour d'autres informations sur le fonds M&G Optimal Income :
le site de la maison de gestion
la présentation du fonds
le dernier reporting du fonds

edit du 23 février 2013 :
l'achat n'a toujours pas été finalisé et devrait intervenir courant semaine prochaine ; chez LinxeaSpirit, les sommes sont investies sur le fonds euros en attendant la fin du délai de renonciation, pour ensuite être investies sur le ou les supports choisis (ici le fonds de chez M&G).
en attendant, mon investissement fait partie du calcul du rendement du portefeuille et fait donc partie des liquidités.

Selon deux gérants, l’épargne doit rester investie en actions à la retraite

Georg von Wyss et Thomas Braun, les deux gérants du Classic Global Equity Fund, montrent que la surperformance à long terme des actions et la durée relativement longue de la retraite assurent un rendement supérieur à un portefeuille diversifié.

Il est habituellement recommandé de réduire la part en actions à l’approche de la retraite, en raison des risques de forte baisse des cours. Georg von Wyss et Thomas Braun, les deux gérants du Classic Global Equity Fund, dont la performance atteint 280% depuis la fin 1997 (contre 25% à l’indice MSCI), montrent que ce principe est erroné. Lors d’une conférence de presse, jeudi à Zurich, ils ont déclaré qu’il était préférable d’être investi à 100% en actions lors de la retraite.

Leur découverte s’appuie sur une étude portant sur les 112 dernières années. Même au cours de la pire période de 20 ans observée, il a toujours été préférable d’être investi à 100% en actions plutôt qu’en obligations, selon Georg von Wyss. La raison tient à la surperformance à long terme des actions et à la durée relativement longue de la retraite, qui permet toujours de rattraper progressivement les phases de baisse de cours. En moyenne, les auteurs observent un rendement annuel net (après frais bancaires, inflation et impôts) de 3,5% pour les actions (indice Dimson-Marsh), contre 0,8% pour les obligations et –0,2% pour le livret d’épargne.

Leur méthode, baptisée «Sockel-Überschuss» (consommation de base - excédent), définit le montant du portefeuille d’actions qu’il est possible d’utiliser pour sa consommation de base chaque année. Trois éléments doivent ici être présentés : il s’agit de fait d’évaluer une sorte de rente. Son niveau dépend naturellement de la durée envisagée (premier critère à définir), 20, 30 ou 40 ans par exemple. Aujourd’hui, un homme de 65 ans a 6% de chance de vivre encore 30 ans et une femme 14%. Plus la durée est longue et plus la méthode livre des résultats convaincants.

L’indicateur boursier des deux experts (RVI) est un deuxième ­critère clé. Il est important parce que l’évaluation boursière, parfois excessive, tend à revenir à la moyenne historique. Si la bourse est chère, l’indicateur RVI est élevé. La médiane historique est de 1,93 (plus haut 5 et plus bas 0,7). Aujourd’hui, il est de 3,7.

Le deuxième élément utile est le taux de consommation de base annuel (Sockelsatz). Prenons un exemple : à la retraite, Monsieur Schmidt choisit une période de désépargne de 30 ans. Avec un RVI de 1,28 à la fin de 2009, le taux de consommation est de 3,7% sur sa fortune de 154 000 francs. La consommation de base est donc de 5698 francs. En 2010, l’inflation est de 0,5%. Au début 2011, Monsieur Schmidt ajuste son montant à consommer à 5726 francs.

L’excédent de rendement (l’augmentation annuelle de la fortune) est le troisième élément clé. Si la bourse monte, le retraité peut augmenter sa consommation de base, à deux conditions toutefois : d’une part, une limite ne doit pas être dépassée (15 à 30% de la fortune, selon la durée de désépargne), d’autre part, la fortune au début de l’année précédente ne doit pas être supérieure à l’ensemble des montants à consommer dans le futur.

En moyenne de toutes les périodes de 30 ans depuis 112 ans, à partir d’une fortune de 100 000 francs, il a été possible de «désépargner» 9264 francs par an, dont 5354 francs à partir du montant de consommation de base.

(Emmanuel Garessus - leTemps.ch - 25/01/13)