Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

mardi 29 janvier 2013

Émergents, prochain arrêt : L’Afrique

Croissance de la consommation et demande pour les matières premières seront les thèmes dominants pour les pays émergents. L’Afrique : un pari gagnant selon Mark Mobius.

Le pays Bric semblent déjà de l'histoire ancienne. Malgré des perspectives qui s'améliorent pour les quatre géants émergents (Brésil, Russie, Inde et Chine), certains gérants qui cherchent à aller plus loin s’intéressent de plus en plus aux marchés dits « frontières ». C'est ce que dit Mark Mobius, président de Templeton Emerging Markets Group, depuis plus de vingt ans l'un des plus grands experts dans les marchés en développement. Sans surprise, ses déclarations et sa stratégie d'investissement sont attendus et suivi dans le monde entier.

Émergents immunes à la crise

"Nous pensons que la forte croissance de nombreux marchés émergents n’est pas actuellement reconnue dans les valorisations des actions", écrit Mobius dans son dernier commentaire. "Même si les prévisions de croissance dans les marchés émergents ont diminué au cours des derniers mois de 2012, elles restent généralement beaucoup plus élevées que ceux des marchés développés. En outre, contrairement à ces derniers, de nombreux pays émergents et « frontières » ont encore beaucoup de place pour une possible relance budgétaire et monétaire. Bien que la faible croissance dans les pays occidentaux pourrait ralentir le commerce mondial, cela n'affecte pas les marchés des pays en développement, qui peuvent compter sur l'investissement domestique et la forte croissance de la demande intérieure".

Consommation et matières premières

Selon ce « gourou » de l’investissement sur les marchés émergents, il y a deux thèmes principaux : les consommateurs et les matières premières. La première dérive de la croissance d'une classe moyenne de plus en plus riche dans de nombreux marchés émergents et des politiques macroéconomiques orientées vers des modèles davantage basés sur la consommation intérieure que sur l'exportation. Le thème des matières premières, par contre, reflète les anticipations de forte croissance de la demande pour les matières premières à la suite de l'industrialisation et l'augmentation des dépenses sur les infrastructures".

L’Afrique brille

"En termes de régions", dit Mobius, "il existe des opportunités dans de nombreux marchés, mais nous sommes particulièrement enthousiasmés par le potentiel que nous découvrons dans les marchés « frontières », en particulier en Afrique. Globalement, dans les marchés « frontières » on a vu une nette croissance de l'investissement dans les infrastructures, ce qui offre améliore les perspectives de la construction, des transports, des banques et des télécommunications. Plusieurs pays « frontières » sont les principaux producteurs de matières premières importantes, comme des métaux précieux, du gaz et du pétrole, et sont donc bien positionnés en cas de reprise imminente de la demande mondiale".

En plus, d’après une étude récente menée par le McKinsey Global Institute, les dépenses de consommation en Afrique pour l'année en cours seront d'environ un million de dollars. La classe moyenne, en pleine expansion (plus de 300 millions de personnes), demande toujours à être servie avec de nouveaux produits. Ainsi, les perspectives pour le secteur des biens de consommation semblent être très prometteuses.

"En 2012, les taux de croissance dans les marchés « frontières » ont dépassé d’une large marge ceux des marchés développés et je pense que la tendance va probablement se poursuivre", explique le rapport de Templeton. Même le FMI (Fonds Monétaire International), entre autres, a récemment prédit qu'au cours des cinq prochaines années, pas moins de 12 des 20 économies à la croissance la plus rapide seront en Afrique (dix en Afrique sub-saharienne et deux en Afrique du Nord). Il existe de nombreux exemples: "Le Botswana, déjà l'un des principaux exportateurs mondiaux de diamants, est en train d’ouvrir des centres d'appels et des centres informatiques de traitement des données et la Namibie a des ressources minérales importantes liées à l'uranium et au gaz, en plus d'avoir un potentiel touristique".

L’offre française

Pour les investisseurs français souhaitant s’exposer à cette thématique, il y a à ce jour neuf fonds disponibles à la vente en France, et qui offrent une exposition aux sociétés opérant en Afrique. Les Analystes Morningstar invitent toujours à faire preuve de prudence au moment de choisir un fonds spécialisé dans les marchés émergents et les marchés « frontières », et suggèrent de n’y consacrer qu’une petite partie d'un portefeuille déjà bien diversifié.

Mon commentaire :
Voici le comparatif de Claudibus sur les fonds "Afrique" et les fonds "Afrique et EMEA"
Ces liens peuvent vous servir de base pour une première recherche et une première comparaison entre différents fonds.
Il est bien sûr nécessaire d'étudier les prospectus des fonds avant de prendre une quelconque décision...

(Valerio Baselli - Morningstar - 21/01/2013)

Les obligations, un outil essentiel dans la construction de portefeuille

De la tentation de rendements plus élevés aux craintes sur les obligations d’État, faut-il repenser les réflexes traditionnels dans la constitution d’un portefeuille ?

Souvent moins connues du grand public que les actions, les obligations constituent pourtant une classe d’actifs majeure pour les investisseurs. Cet actif est ainsi essentiel — et très largement majoritaire — dans la gestion des investisseurs institutionnels. Actif de rendement, délivrant un coupon régulier et connu à l’avance, il correspond bien aux engagements de ces institutions : des versements relativement réguliers vers les clients (par exemple, en fonction des sinistres pour une assurance ou des remboursements de soins pour une mutuelle de santé). Il bénéficie également d’une volatilité bien inférieure aux actions et d’une assez bonne liquidité, notamment par rapport à l’immobilier, qui offre également des rendements réguliers.

De plus, ce type d’investissement est favorisé par le régulateur à travers par exemple le Code des assurances ou celui des mutuelles. Pour beaucoup d’institutions, les obligations bénéficient enfin d’un traitement comptable avantageux puisqu’il n’y a généralement pas obligation à comptabiliser les plus ou moins-values latentes dès lors que les obligations sont détenues jusqu’à leur maturité.

Plus largement, les obligations constituent une brique vitale de la construction de portefeuille, permettant notamment de régler son niveau de risque. Les actions étant beaucoup plus risquées, leur poids détermine pour une large part le niveau de risque du portefeuille. L’allocation obligataire permet d’une certaine façon de compléter le montant investi en actions. Les caractéristiques recherchées sont alors d’apporter un complément de rendement — modeste mais régulier — aux investissements en actions, tout en maintenant une relativement faible contribution au risque. Celle-ci dépend bien sûr du niveau de risque de l’investissement, mais également de la diversification (mesurée par la corrélation) apportée au portefeuille.

Pour les portefeuilles les plus dynamiques, cette notion de risque est la plus importante dans le choix d’un investissement obligataire. Pour les portefeuilles les plus prudents, faiblement investis en actions, la poche obligataire constitue une part importante du rendement total attendu du portefeuille, et l’équilibre entre rendement et risque de la poche est essentiel.

La suite de l'article sur Morningstar : ici

mardi 8 janvier 2013

L’année 2012 a été celle des fonds obligataires et émergents

Les investisseurs quittent les fonds en actions françaises, britanniques et allemandes.

Sur le marché mondial des fonds de placement, la fin d’année a été marquée par les craintes de «gouffre fiscal». Mais, en dépit de l’incertitude, l’achat de fonds en actions émergentes ne s’est pas tari contrairement à d’autres classes d’actifs, selon les statistiques de EPFR Global.

Même l’intérêt pour les obligations s’est calmé en fin d’année, se limitant à 981 millions de dollars. Toutefois, sur l’ensemble de l’année, les fonds obligataires ont largement tenu la vedette et attiré 9 milliards de dollars en moyenne chaque semaine.

2012 a été un bon cru pour les investisseurs. Toutes les classes d’actifs finissent l’année avec un gain en francs suisses. La hausse atteint 4,5% pour l’or, 14,9% pour le SMI, 15,2% pour les obligations émergentes et même 28,2% pour les actions allemandes. Logiquement, l’afflux de fonds a été important vers la plupart de ces catégories.

Au sein des déceptions de l’année, les sorties de fonds ont atteint un niveau record dans les actions françaises, allemandes, britanniques, canadiennes et taïwanaises, selon EPFR.

L’attrait des fonds en actions émergentes se vérifie chaque semaine. L’afflux de capitaux y est positif pour la 13e semaine consécutive, au terme du meilleur trimestre depuis fin 2010. Le grand public a tardé à répondre aux sirènes asiatiques, mais le train semble lancé, puisque le grand public a accumulé des émergents pour la sixième semaine de suite. Selon Otto Waser, directeur de R&A Group, une société zurichoise d’analyse indépendante, «le thème de la consommation de la classe moyenne des pays émergents devrait se poursuivre pendant vingt ou trente ans. Mais il existe quantité de véhicules de placement intéressants pour y participer, à commencer par les multinationales européennes.»

L’Asie hors Japon a particulièrement été recherchée par les investisseurs, notamment la Chine dès les premiers signes de réaccélération de la croissance. Les fonds en actions chinoises ont connu leur meilleur trimestre en plus d’une décennie, selon EPFR. La Corée du Sud a bien fini l’année, après l’élection d’un gouvernement plus favorable aux milieux économiques.

Par contre, les fonds BRIC (Brésil, Chine, Inde, Russie) sont passés de mode et remplacés par la région dite MIST (Mexique, Indonésie, Corée du Sud, Turquie). Pour la première fois depuis 2004, les actions mexicaines sont davantage recherchées que les actions brésiliennes.

Aux Etats-Unis, malgré le soutien appuyé de la Fed, les investisseurs se sont détournés des fonds en actions américaines au cours de 9 des 11 dernières semaines. Le Japon a davantage été recherché, notamment après les élections.

Dans les matières premières, EPFR note que l’or et les métaux précieux ont représenté 86% des afflux de fonds de cette catégorie, contre 73% en 2011, 49% en 2010 et 23% en 2009. Le dernier trimestre a été négatif pour les fonds sur les matières premières, avec un remboursement net de capitaux, comme le secteur de l’énergie et la technologie.

Les fonds obligataires ont battu le record de 2010, avec le soutien du grand public. Les obligations émergentes ont aussi été recherchées, y compris, en fin d’année, en monnaies locales. Quant aux obligations euro­péennes, avec la présence massive de la BCE, tant la performance que l’afflux de fonds ont été les meilleurs depuis 2009.

(Emmanuel Garessus - leTemps.ch - 04/01/13)

dimanche 6 janvier 2013

Portefeuille : Rapport de gestion année 2012

Mouvements et bilan sur l'année 2012 :
Le portefeuille a subi cette année une légère concentration, avec la disparition de fonds sectoriels notamment, au profit d'un nouveau fonds mixte diversifié (donc avec des obligations) et de fonds plus globaux.
Mes thèmes favoris sont toujours les économies émergentes et les petites et moyennes capitalisations.
Pour rappel, la création du portefeuille date de juin 2006, et j'ai investi petit à petit le capital que je disposais suite à une opération immobilière. Depuis septembre 2007 j'ai investi régulièrement les économies provenant de mon salaire, avec quelques interruptions parfois. Les liquidités entrent bien sûr dans le calcul du rendement du portefeuille. Les investissements ont été bien réguliers pendant cette année 2012.

Pour vous donner une idée de la façon dont je construis mon patrimoine pour le futur (préparation de la retraite), voici un petit récapitulatif de mes investissements par rapport à mes revenus. Ces pourcentages sont une estimation basée sur un revenu moyen fixe dans l'année - je ne gagne pas tout à fait la même chose chaque mois durant l'année - et un investissement mensuel en Bourse :
pour l'année 2013 :
32,5% de mes revenus seront épargnés chaque mois, dont 21,5% investis en Bourse, le reste servant à financer des projets de voyages.
pendant l'année 2012 :
30% de mes revenus ont été épargnés, dont 20% investis en Bourse.
pendant l'année 2011 :
29% de mes revenus ont été épargnés, dont 19,5% investis en Bourse.
pendant l'année 2010 :
27% de mes revenus ont été épargnés, dont 17% investis en Bourse.
pendant l'année 2009 :
26% de mes revenus ont été épargnés, dont 17,5% investis en Bourse.
pendant l'année 2008 :
24,5% de mes revenus ont été épargnés, dont 16% investis en Bourse.

Je précise que je vis en couple, sans enfants, en région parisienne.
Pour les années précédentes, je n'ai malheureusement pas fait de calculs assez précis et ma discipline n'était pas encore au point !

Les mouvements au cours de l'année 2012 sont les suivants :
- arbitrage du fonds Sextant PEA vers le fonds Sextant Grand Large (jan 2012)
- arbitrage du fonds Odin Offshore vers le fonds Sextant Grand Large (fev 2012)
- arbitrage du fonds JPM Global Natural Ressources vers les fonds Sextant Grand Large et Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies (juin 2012)
- arbitrage du fonds MEI Roemenië en Bulgarije Fonds vers le fonds Skagen Kon-Tiki (août 2012)

J'ai donc vendu plusieurs fonds et réinvesti les sommes sur des lignes déjà constituées, en ajoutant tout de même un nouveau fonds, Sextant Grand Large de la maison Amiral Gestion. Le portefeuille est maintenant plus concentré, avec 10 lignes en tout, en incluant la ligne Or physique. Je tente toujours de ne garder que les fonds actions de qualité, là où le gérant (ou la maison de gestion) a une véritable expertise.

Parmi les fonds ou actifs présents au sein du portefeuille :
le classement des progressions de l'année (du 30 déc 2011 au 31 déc 2012, en euros) est le suivant :
Aberdeen Global Emerging Markets Smaller Companies (+31,0%)
Moneta Micro Entreprises (+30,4%)
First State Asia Pacific Leaders (+21,2%)
Odin Finland (+18,8%)
East Capital Baltic (+17,5%)
Bestinfond (+16,5%)
Sextant Grand Large (+15,2%)
Skagen Kon-Tiki (+11,4%)
Or physique (+5%)
Napoléons (-4,7%)
East Capital Explorer (-5,3%)

Le portefeuille a une performance très honorable cette année, mais fait un peu moins bien que l'indice MSCI World, pour la 3ème fois sur les 7 ans d'existence du portefeuille. Cela commence à faire beaucoup !
La performance des fonds Aberdeen et Moneta confirment l'excellence des gérants, il est dommage que je n'ai pu investir davantage sur le fonds Moneta Micro Entreprises à l'époque où il n'était pas fermé.
L'Or physique et les marchés d'Europe de l'Est ont eux contribué négativement au rendement, et l'action ECEX représentant le fonds East Capital Explorer déçoit beaucoup alors que j'espérais une meilleure corrélation avec le fonds. East Capital Explorer a pourtant une diversification importante avec notamment quelques titres en direct et un potentiel certain à long terme.


(Source : site eastcapitalexplorer.com)
(cliquer sur les graphiques pour les agrandir)

Je réfléchis encore pour savoir si je me sépare de cette action ECEX, pour éventuellement investir sur un fonds obligataire comme MG Optimal Income ou Templeton Global Total Return, ce qui pourrait améliorer la qualité du portefeuille en période de baisse.

Positions et répartitions au 31/12/12 :
(cliquer sur les graphiques pour les agrandir)




Performance :
Performance YTD (30/12/11 au 31/12/12, en euros)
Portefeuille Yayofonds : +12,23%
AC World Index : +14,35%
AC World Index Small Cap : +16,24%
Emerging Markets Index : +16,41%


(cliquer sur le graphique pour l'agrandir)
(le graphique est moins précis que les années précédentes car je ne dispose plus des données journalières pour les indices MSCI, mais seulement des données mensuelles ; ces données mensuelles ne tombent du coup pas toujours sur un vendredi, jour de calcul pour le portefeuille Yayofonds)

Rendement annualisé depuis la création du portefeuille : +2,02%

Perspectives d'évolution du portefeuille :
Les perspectives d’évolution pour les mois ou années à venir ne changent pas vraiment :
- augmenter encore légèrement la part consacrée aux marchés émergents et en particulier la part consacrée aux petites et moyennes capitalisations de ces pays
- arbitrer l'action ECEX vers un fonds obligataire, mais sans que la part obligataire du portefeuille soit trop importante
- continuer à investir régulièrement

Je profite de ce bilan pour vous souhaiter une bonne année à toutes et à tous !
Pour consulter les anciens rapports de gestion, rendez-vous ici.
Sylvain