Des concepts comme les «MIST», les «Next 11» ou les émergents «satellites» gagnent en popularité auprès des investisseurs. Mais une plus large diversification entraîne aussi de nouveaux types de risque.
Locomotives de la croissance mondiale lors de la dernière décennie, les pays des BRIC marquent le pas. En 2012, le produit intérieur brut (PIB) de la Chine devrait ralentir à moins de 8%, contre 9,2% en 2011. En Inde, il devrait décélérer à 6,2%, contre 7,2% un an plus tôt. Même tendance au Brésil, où la prévision de croissance pour cette année a été ramenée à 2,5% par la Banque centrale, la moitié moins qu’en 2010. Du coup, les investisseurs ne veulent plus se limiter aux pays des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine).
Dans ce cadre, l’apparition d’un nouvel acronyme élaboré par Jim O’Neill, l’inventeur du concept de BRIC en 2001, n’est pas anodine. Cette année, le banquier de Goldman Sachs a ainsi lancé le concept de «MIST», incluant le Mexique, l’Indonésie, la Corée du Sud et la Turquie. Les économies de ces quatre pays ont plus que doublé en moins de dix ans, dépassant la taille de l’Allemagne.
Les «MIST» entrent à leur tour dans la composition des «Next 11». Ce concept inclut aussi le Bangladesh, l’Egypte, le Nigeria, le Pakistan, les Philippines et le Vietnam. S’y ajoute encore l’Iran, un pays qui est toutefois soumis à d’importantes restrictions pour les investisseurs en Occident. Côté performance, l’indice MSCI qui regroupe les «Next 11», hors Iran, a gagné 17% de janvier à début août, contre une hausse de 1,7% pour l’indice basé sur les BRIC.
De son côté, le gérant de fonds DWS mise sur une sélection plus vaste de pays, les «émergents satellites», qui incluent plus de 15 pays. Parmi ceux-ci, les plus importants sont le Chili, l’Indonésie, la Pologne, la Thaïlande et la Turquie. S’y ajoutent les Philippines, le Vietnam, le Kenya, le Nigeria, et l’Egypte en Afrique, ainsi que la Colombie et le Pérou en Amérique latine, plus la Croatie et le Kazakhstan. Pour Patrick König, spécialiste de ce marché chez DWS, les émergents «satellites» ont deux atouts: «Ils offrent une large diversification à la fois géographique et sectorielle. Par exemple, l’économie du Chili dépend avant tout des matières premières, alors que celle de la Turquie est plus axée sur l’industrie. Cet ensemble de pays regroupe une multitude de thèmes.» Ils sont aussi moins corrélés entre eux que les BRIC. «La consommation, la démographie et le développement des infrastructures constituent les principaux moteurs de la croissance de ces pays», souligne-t-il.
Ces nouveaux concepts comportent néanmoins d’autres types de risque. D’une part, ils mélangent des pays ayant des profils de risque très différents. D’autre part, en ce qui concerne les «Next 11», la plus grande diversification géographique n’est qu’apparente. En effet, la Corée du Sud et le Mexique représente à eux seuls environ la moitié de la capitalisation de l’indice.
De plus, les BRIC n’ont pas forcément dit leur dernier mot, estime l’inventeur de l’acronyme. Cité par Bloomberg, Jim O’Neill anticipe une croissance annuelle moyenne de 6,5% pour ces quatre économies d’ici à 2020, comparé à 5,5% pour le groupe des «Next 11».
(Yves Hulmann - leTemps.ch - 23/08/12)
samedi 22 septembre 2012
Après les BRIC, les investisseurs se tournent vers de nouveaux pays émergents
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Sous-pondérer la consommation sur les marchés émergents
Le marché ne prend pas véritablement en compte l’ensemble des
difficultés auxquelles un certain nombre de ces sociétés sont et
resteront confrontées, au vu de l’intensification de la concurrence. Par
Michael Godfrey et Matthew Vaight, gérant du M&G Global Emerging
Markets Fund et gérant du M&G Asian Fund.
Sur nos bureaux s’accumulent d’énormes piles de documents préparés
par des analystes, dont un volume assez impressionnant est dédié à la
croissance et à l’importance grandissante de la consommation dans les
pays émergents. Il va de soi, en effet, que les tendances démographiques
et l’accumulation des richesses pointent vers une croissance continue
de la classe moyenne au sein des économies en voie de développement,
entraînant donc une demande en services et produits de marque de
meilleure qualité.
Toutefois, en termes d’investissements, il
devient de plus en plus difficile de trouver, dans l’univers des biens
de consommation de base, des sociétés présentant une valeur intéressante
sur les marchés émergents. Par conséquent, notre fonds Emerging Markets
et notre fonds asiatique sont tous deux sous-pondérés sur ce secteur.
La
valorisation constitue la principale raison de cette sous-pondération.
En effet, ce secteur est actuellement négocié avec une prime de 80% par
rapport au marché dans son ensemble (indice MSCI Emerging Markets) et
avec une prime de 30% par rapport à sa moyenne historique à long terme.
C’est trop.
A mesure que la classe moyenne du monde émergent
s’élargit et acquiert une réelle maturité, elle devient de plus en plus
sélective en matière de consommation et n’hésite pas à acheter ce
qu’elle peut s’offrir de mieux. En général, elle porte ses choix sur des
marques solides, appartenant souvent à de sociétés internationales bien
établies.
Ce nouvel intérêt des consommateurs pour des produits
de qualité est particulièrement évident en Chine. De nombreuses sociétés
de consommation chinoises ont eu du mal à évoluer pour répondre aux
goûts plus raffinés des consommateurs, principalement en raison d’un
manque d’investissement et de produits novateurs.
Au cours des
dernières années, des sociétés telles que Coca-Cola, Procter &
Gamble ou Nestlé ont toutes investi massivement en Chine et elles en
récoltent aujourd’hui les bénéfices. Leader de marché sur plusieurs
secteurs, Procter & Gamble affirme toucher plus d’un milliard de
consommateurs chinois sur une population totale de 1,4 milliard. Les
revenus de Nestlé provenant de ses activités en Chine ont atteint près
de 5 milliards de dollars US et le groupe Coca-Cola a lancé sur le
marché des produits de qualité, notamment Minute Maid Pulpy, sa première
marque spécifiquement destinée aux marchés émergents, qui a généré des
revenus d’un milliard de dollars dans les cinq années qui ont suivi son
lancement.
Les sociétés des pays développés investissent toujours plus pour
étendre leurs activités et leurs réseaux de distribution sur les marchés
émergents. Toutefois, cette stratégie mise essentiellement sur la
progression des parts de marché et non sur le rendement potentiel des
investissements. Pour notre part, en tant qu’investisseurs, nous pensons
que l’orientation devrait porter sur la rentabilité de la croissance,
plutôt que sur la croissance elle-même.
De plus en plus de
sociétés rachètent des entreprises locales ou concluent des alliances
stratégiques. Ce phénomène ne se limite pas seulement à la Chine, il est
courant dans l’ensemble des pays émergents. En 2011, deux sociétés
détenues par notre fonds Emerging Markets ont fait l’objet de prises de
contrôle par des grandes firmes des marchés développés: le distributeur
et détaillant sud-africain Massmart a été acquis par la chaîne de
supermarchés américaine Wal-Mart et le fabricant russe de produits
laitiers et de jus de fruits Wimm-Bill-Dann a été racheté par PepsiCo.
Il
existe évidemment de nombreuses sociétés de qualité sur les marchés
émergents dont les marques sont bien établies, mais toute la difficulté
consiste à les trouver à des valorisations intéressantes. Les
investisseurs doivent donc, parfois, sortir des sentiers battus.
M&G
Global Emerging Markets Fund a, par exemple, investi dans Juhayna Food
Industries, le plus grand fabricant égyptien de produits laitiers. Cette
société dispose d’une part de marché dominante. En outre, elle est bien
placée pour profiter de la croissance rapide d’une population
importante, dont quasiment la moitié a moins de 18 ans. Cela représente
en effet une clientèle cible considérable pour les producteurs laitiers.
Juhayna dispose d’une large gamme de produits s’adressant à différentes
catégories de consommateurs, acheminés à travers l’Egypte grâce à un
dense réseau de distribution, difficile à égaler par la concurrence.
Nous
détenons également des actions de la société agroalimentaire mexicaine
Grupo Herdez, qui produit, distribue et vend un large éventail
d’aliments transformés, notamment du ketchup, du café, des sauces, des
pâtes et des épices. La renommée de sa marque et sa structure de
distribution devraient lui permettre de conserver des rendements élevés
sur le capital investi extrêmement favorables par rapport à ses
principaux concurrents internationaux. En une période où l’arrivée des
sociétés des pays développés sur les marchés émergents fait grand bruit,
Grupo Herdez s’étend, au contraire, aux Etats-Unis, ciblant le marché
hispanique en pleine croissance de ce pays.
(leTemps.ch - 21/09/12)
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ODIN Finland, the first fund with Finland as a focus to receive bronze rating from Morningstar
ODIN Finland is managed by Truls Haugen and the fund invests in shares of companies listed in Finland or companies headquartered or with origin in Finland. During the first half of 2012 the return of the fund was 10,2 percent while its benchmark only rose 0.7 percent in euro terms over the same period.
Morningstar categorizes the fund as a value fund and mention that the manager of the fund has managed extremely well within this category with its refined investment process. Morningstar also mentioned that some of the equity funds managed by ODIN has underperformed during the financial crisis but points out that ODIN has made several improvements in the investment process and that they now have a more strict process when choosing their investments in order to ensure a larger proportion of large caps in the portfolio. The portfolio has approximately 30 different holdings and approximately 25% is in large caps in order to ensure liquidity in the fund.
Truls Haugen is according to Morningstar the man for the job managing this fund and the return during his time as portfolio manager has been impressive. Truls has monitored the Finnish stock market since 1996, making him one of the most experienced fund managers in this region. Morningstar also comments on the fact that Truls manages this fund on his own as well as the ODIN Norden fund and human resources can be viewed as slightly scarce in this team. Truls has been employed in ODIN since 1996 and has been the portfolio manager for ODIN Finland since 2000.
Morningstar concludes their report by recommending this fund as a good alternative within Finnish stocks thanks to the skillful fund manager and the investment process och awards the fund with their bronze rating.
(site Odin - 04/09/12)
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lundi 17 septembre 2012
Portefeuille : Vente et achat
Des nouvelles du portefeuille...
J'ai procédé fin août à la vente du fonds MEI Roemenië en Bulgarije Fonds pour réinvestir le tout sur le fonds Skagen Kon-Tiki. L'investissement mensuel du mois de septembre est venu s'ajouter à cet achat.
La vente du fonds MEI s'est faite le 31/08 à la VL de 4,84 euros.
L'achat du fonds Skagen Kon-Tiki s'est fait le 12/09 à la VL de 68,9874 euros.
La part du portefeuille allouée aux marchés émergents reste quasi inchangée mais le nombre de ligne au total se réduit donc à 10.
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"Les particuliers ont tout intérêt à investir dans les matières premières agricoles"
Cacao, sucre, coton, viandes… Et si vous pimentiez votre portefeuille en investissant dans des matières premières agricoles ? Sur la place française, le fonds Prim Agriculture surfe sur cette tendance. Cet OPCVM a progressé de 12,5% depuis le début de l'année, grâce à l'explosion des cours du blé, du maïs et du soja, sur fond de sécheresse aux Etats-Unis. Son gérant, Benjamin Louvet, explique sa stratégie et défend la position des spéculateurs face aux critiques des politiques.
Capital.fr : Quel est l'avantage d'investir dans votre fonds plutôt que dans un tracker sur les matières premières agricoles ?
Benjamin Louvet : A l'image de certains ETF, nous investissons à la hausse uniquement sur la plupart des matières premières agricoles (maïs, blé, soja, coton, sucre, cacao, viandes…). Mais nous ne nous contentons pas de répliquer un indice : tous les mois, nous modifions notre allocation sur chacune de ces denrées. Nous avons aussi la possibilité de nous protéger en cas d'accès de panique, en réduisant notre exposition au marché. Pour le moment, cette stratégie est efficace : le fonds progresse de 3,7% depuis sa création en juillet 2008, contre une chute de 12,5% de notre indice de référence, qui regroupe la plupart des matières premières agricoles. Prim' Agriculture a particulièrement bien performé ces dernières semaines. Il affiche un gain de plus de 20% depuis fin juin, grâce au bond des cours du maïs, du blé et du soja.
Capital.fr : Les spéculateurs ne sont-ils pas responsables de cette envolée ?
Benjamin Louvet : Non, cette hausse est surtout justifiée par la situation dramatique aux Etats-Unis. La sécheresse la pire depuis plus d'un demi-siècle y a ravagé les récoltes de maïs et de soja, dont les américains sont les principaux producteurs mondiaux. Le ministère de l'Agriculture, qui s'attendait en début d'année à une récolte record de maïs, prévoit désormais une production en baisse de 12% par rapport à 2011, et au plus bas niveau depuis 6 ans. Rien d'étonnant dans ces conditions que les cours aient décollé de plus de 50%. Les prix du blé ont aussi fortement grimpé, car cette céréale est utilisée en substitution du maïs par les éleveurs pour nourrir les bêtes. Sans compter que les récoltes risquent d'être mauvaises en Russie, un autre des principaux producteurs mondiaux.
Capital.fr : Votre fonds est ouvert à n'importe quel investisseur. Mais les matières premières agricoles sont réputées pour être très volatiles…
Benjamin Louvet : Actuellement, les cours sont aussi volatils que ceux des actions. Investir dans les matières premières agricoles n'est donc pas plus risqué que de placer son argent en Bourse. Cela peut même constituer un bon outil de diversification, car ces denrées réagissent à des problématiques différentes des marchés classiques, comme la météo. Les particuliers ont donc tout intérêt d'y placer 2 à 3% de leur portefeuille. D'autant que cela permet de se protéger de la hausse des prix alimentaires en compensant la perte de pouvoir d’achat provoquée par une montée des tarifs des pâtes, du pain ou des boîtes de céréales - directement liés à ceux des produits agricoles. De plus, les fondamentaux de ce marché sont porteurs sur le long terme. D'un côté, la demande est en constante hausse, portée par les modifications des habitudes alimentaires dans les pays émergents et le développement des biocarburants. De l'autre, l'offre ne suit pas, les gains en productivité ne compensant pas totalement la diminution des terres arables.
Capital.fr : Pourtant, les encours de votre fonds restent faibles : 20 millions d'euros environ.
Benjamin Louvet : Cette thématique n'a pas bonne presse. De nombreux politiques ont blâmé la spéculation sur les matières premières, ce qui a refroidi une bonne partie des investisseurs. Toutefois, c’est en train de changer, les investisseurs comprenant l’intérêt d’un tel investissement dans l'optique d'une protection de leur pouvoir d’achat. De plus, cette réputation est infondée. Certes, les hedge funds et autres banques d'affaires peuvent accentuer les hausses ou les baisses, mais ces mouvements s'expliquent avant tout par les fondamentaux du marché. En outre, sans ces acteurs, qui achètent et revendent des produits agricoles, le marché se gripperait car il ne serait plus assez liquide. Cela pourrait accroître la violence des mouvements et déstabiliser la filière agricole.
Capital.fr : Ce marché ne doit-t-il pas toutefois être davantage régulé ?
Benjamin Louvet : Non. Les produits sur lesquels nous investissons sont parfaitement liquides et transparents, et ces marchés sont déjà très réglementés. Chaque contrat est coté, chaque transaction archivée… Ce qu'il faut réguler, ce sont les opérations sur les marchés de gré à gré, qui échappent aujourd’hui à tout contrôle. Il faudrait aussi bannir les "accapareurs", ces intervenants qui faussent la donne en stockant des quantités importantes de matières premières dont ils n’ont pas besoin, pour les revendre une fois que les cours ont fortement grimpé.
(Thomas Le Bars - capital.fr - 15/08/12)
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Interview de Romain Burnand, gérant chez Moneta AM
Romain Burnand, Gérant chez Moneta AM commente avec nous l'actualité et sa vision du marché dans lequel, il trouve des valeurs intéressantes pour investir.
Le fonds Moneta Micro Entreprises est présent dans le portefeuille.
Voir la vidéo sur labourseetlavie.com : ici
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