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mercredi 28 novembre 2012

L'investissement gagne, la spéculation perd

Lorsqu'on se concentre sur le cours de l'action et pas sur sa valeur intrinsèque, on n’est pas en train d’investir, mais de spéculer. Parole de Jack Bogle, fondateur de Vanguard.

Entre l'investissement et la spéculation, il y a une ligne mince. Pourtant, à long terme, il y a une règle assez simple: l'investisseur gagne, le spéculateur perd. Telle est la philosophie de Jack Bogle, fondateur et ancien PDG du Groupe Vanguard, considéré comme l'une des figures les plus importantes dans le monde financier. Bogle est surtout connu pour avoir créé le premier fonds indiciel au monde, le Vanguard 500 Index Fund en 1975.

Un conflit de cultures

Bogle, déjà auteur de plusieurs best-sellers sur l'investissement, a récemment publié un livre intitulé The Clash of Cultures, le conflit de cultures, les deux cultures étant l'investissement et la spéculation.

"La différence entre ces deux mondes a commencé à se faire sentir à l'échelle mondiale dans les années 90, pendant l'ère de l'informatisation de la finance, lorsque le prix des titres est devenu plus important que la valeur intrinsèque", a déclaré le fondateur de Vanguard dans une interview avec Morningstar. "Quand vous vous concentrez uniquement sur le prix, vous êtes tout simplement en train de parier."

Le concept derrière cette philosophie est très simple: acheter un titre, dans l'espoir de le vendre à un prix plus élevé. "C'est très dangereux, car il pousse les dirigeants d'entreprise et les analystes financiers à ne regarder que dans le court terme, trimestre par trimestre. Cette tendance est née dans les années 80, quand acheter et vendre les actions semblait la meilleure façon de gagner de l'argent, mais il n'y a pas de solution facile", dit Bogle.

Un marché de spéculateurs

Comment peut-on mesurer le degré de spéculation sur le marché? «Si on appelle l'investissement tout ce qui remplit la fonction de base du système financier, c’est-à-dire faire entrer des capitaux dans des sociétés dans lesquelles on croit, parce qu'elles sont innovatrices ou bien établies, on peut chiffrer cette activité à hauteur de 250 milliards par an», déclare Bogle . «Si on appelle spéculation l’activité de trading, on peut la mesurer à environ 33 mille milliards de dollars chaque année. En d'autres termes, 99,2% du marché des actions est basé sur la spéculation".

Spéculation, une activité déficitaire

On peut se demander ce qui pourrait être fait pour inverser cette tendance. "La vérité est que la spéculation a une tendance naturelle à l'autodestruction, à travers la baisse du marché et les crises créées par elle-même, ce n’est pas un hasard si l'activité de trading à haute fréquence a fortement diminué ces dernières années ", explique le fondateur de Vanguard. "Et puis, de nombreux investisseurs ont maintenant compris que le spéculateur perd sur le long terme, c’est presque une loi mathématique. Prenez l'investisseur moyen qui achète les actions qui composent le SP 500 et les garde à long terme, puis prenez le spéculateur moyen qui achète et vend les mêmes actions très souvent, il est sûr qu'en fin de compte, après prise en compte de tous les coûts de transaction, le spéculateur aura un rendement inférieur".

Une autre figure très importante du monde financier l’avait déjà réalisé, le père du value investing, Benjamin Graham. Il soutenait que "in the short run the stock market is a voting machine, but in the long run the stock market is a weighing machine". Dans la pratique, selon Graham,le marché recense à court terme les votes des investisseurs, en indiquant les titres qui sont plus populaires que d'autres, mais dans le long terme, le marché va donner plus d'importance au poids réel de ces titres, c'est-à-dire à leur valeur intrinsèque.

(Valerio Baselli - Morningstar.fr - 16/11/2012)

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