Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

jeudi 29 décembre 2011

Forum entièrement dédié aux OPCVM

Vous souhaitez parler d'OPCVM exclusivement, réagir à des articles sur les fonds actions, obligataires, monétaires... etc ?
Je vous conseille le forum OPCVM du site frikenfonds, où chacun peut s'exprimer dans une ambiance sympathique, avec courtoisie.
Il est possible de parler de son portefeuille de fonds, de demander des conseils, d'évoquer des stratégies... tout cela uniquement sur les SICAVs.

N'hésitez pas à vous inscrire pour participer !

Sylvain

mardi 13 décembre 2011

«De nombreux investisseurs ont tendance à sortir leurs capitaux de Russie»

Même si elle souffre aussi de la crise, l’Europe émergente offre des opportunités et un potentiel de croissance et se démarque de l’Europe de l’Ouest.

Même si elle souffre aussi de la crise, l’Europe émergente offre des opportunités et un potentiel de croissance et se démarque de l’Europe de l’Ouest. Retour sur une région «très diversifiée» avec Kristel Kivinurm, la gérante du fonds Avaron Emerging Europe.

Le Temps: Pourquoi investir dans les pays émergents d’Europe ?
Kristel Kivinurm : L’économie de cette région est bien plus forte que celle de la Grèce et des autres pays européens. Le potentiel de croissance est plus élevé avec un niveau de dette par ménage plus bas. Malheureusement, les événements en Europe ont un effet négatif sur le comportement des marchés. Son déclin affecte aussi directement des pays exportateurs comme l’Estonie, la Pologne, la République tchèque, la Roumanie, la Bulgarie. Les pays émergents de l’Est n’ont pas la volonté de rejoindre l’Union européenne. Ils préfèrent garder leur indépendance et utiliser librement leur politique monétaire pour soutenir l’économie.

– Depuis quand la situation s’est-elle dégradée ?
– Les mois d’août et de septembre 2011 ont été un vrai désastre pour l’Europe émergente aussi. L’indice régional (Stoxx EU élargi) a chuté de 35% depuis les pics du printemps dernier. Son niveau avoisine celui de mai 2009. Les marchés émergents d’Europe avaient déjà fortement souffert lors de la crise de 2008 et 2009 lorsque la bulle a éclaté et que les salaires et les prix de l’immobilier ont drastiquement diminué. Durant cette période, le secteur de la pierre affichait une baisse de plus de 50%.

– Craignez-vous un effet de contagion de la crise ?
– Même si l’impact est là, nous gardons la confiance des investisseurs, car la région est attractive. Les titres des pays émergents d’Europe restent bon marché, en termes relatifs et absolus. Les sociétés présentent des bilans solides. Avec un niveau peu élevé des coûts, d’autant plus que les devises ont chuté face à l’euro, ces pays bénéficient d’une meilleure compétitivité de leurs exportations. Par ailleurs, la demande intérieure en provenance des consommateurs et des gouvernements offre de bonnes perspectives. Actuellement, le risque le plus élevé provient d’un relèvement des impôts de la part des Etats. Par exemple, le gouvernement polonais a mis sur pied une taxe sur le charbon. Ainsi, les Etats vont poursuivre sur le plan de l’austérité jusqu’à ce que leurs comptes soient équilibrés.

– Quels pays se démarquent plus particulièrement dans cette Europe émergente ?
– En termes géographiques, nous sommes fortement investis en Roumanie (17%), en République tchèque (17%), en Bulgarie (13%), et en Pologne. En Roumanie, nous nous intéressons à des fonds privés orientés sur des secteurs comme la finance et l’énergie. En République tchèque, nous apprécions Nonwovens, un fabriquant notamment de matériel pour bébés. Les télécommunications en Pologne sont intéressantes : Netia s’est développé en effectuant plusieurs acquisitions. En revanche, en Bulgarie, nous misons sur l’agriculture, plus particulièrement sur des sociétés qui possèdent la terre et la louent aux fermiers. Les prix du sol en Bulgarie sont près de trois fois moins chers qu’en Pologne et près de 5 fois moins chers qu’en Europe de l’Ouest. Nous prévoyons qu’ils augmentent pour rejoindre le niveau de ceux de la Pologne d’ici 3 à 5 ans. Enfin, nous restons prudents avec la Hongrie, car le niveau de la dette du gouvernement est très élevé. Il constitue d’ailleurs le plus important de l’Europe émergente.

– Quels secteurs favorisez-vous ?
– La région est très diversifiée au niveau de son activité. La consommation représente le 14% du portefeuille et l’énergie le 10%. Le domaine bancaire constitue notre favori avec une proportion de 32% du portefeuille. Le niveau de capitalisation est fort pour la plupart des établissements financiers des pays émergents d’Europe, car la plupart ont fait les démarches nécessaires pour satisfaire les nouvelles exigences en matière de capital. De plus, les banques sont aussi très locales. Elles possèdent ainsi leurs propres dettes et sont donc peu exposées aux pays à risque, comme la Grèce, contrairement à leurs pairs des grands pays européens.

– Vous restez à l’écart de la Russie. Pourquoi ?
– La Russie reste un exportateur net de matières premières qui dépend très fortement des revenus pétroliers. Avec cette forte exposition, l’avenir ne peut pas être durable, car lorsque les prix des ressources naturelles vont diminuer, l’économie de la Russie va commencer à souffrir de cette dépendance. Ainsi, le pays doit diversifier ses activités. Actuellement, on constate que de nombreux investisseurs ont tendance à sortir leurs capitaux de Russie.

(Kristel Kivinurm - Gérante du fonds Avaron Emerging Europe - LeTemps.ch - 12/12/11)

lundi 12 décembre 2011

Julien Lepage : Gérant chez Amiral Gestion

(le fonds Sextant PEA est présent dans le portefeuille)

Retour sur l'actualité économique et financière et sur l'environnement notamment des smallcaps et des midcaps. Comment évolue la stratégie dans ce secteur ?

Julien Lepage répond aux questions de Didier Testot. (labourseetlavie.com)

regarder la vidéo : ici

(labourseetlavie.com - 05/12/11)

dimanche 11 décembre 2011

Les actions européennes ont rarement été aussi bon marché

Au cours du dernier trimestre, plus de 60% des variations boursières étaient dues aux facteurs macroéconomiques plutôt qu’aux fondamentaux des entreprises, alors qu’en moyenne ils comptent pour seulement 20 à 30%.

A long terme, les bénéfices des entreprises et leur création de cash-flow déterminent les rendements des actions. Cependant, ces derniers mois, ce sont les facteurs politiques et économiques qui ont déterminé le niveau de confiance des investisseurs et les cours de bourse. Au cours du dernier trimestre, plus de 60% des variations boursières étaient dues aux facteurs macroéconomiques plutôt qu’aux fondamentaux des entreprises, alors qu’en moyenne ils comptent pour seulement 20 à 30%. Ce changement des facteurs explicatifs provient naturellement des incertitudes politiques liées à la zone euro. Cette incertitude et la volatilité qu’elle produit ont été exacerbées par les résultats particulièrement mouvants des sommets européens.

Au troisième trimestre, le ralentissement économique s’est poursuivi en Europe et dans une partie de l’Asie, alors que les Etats-Unis sont redevenus une source d’optimisme. Le risque d’un ralentissement significatif s’est accru. Et, comme nous le pensions, l’environnement s’est détérioré pour les entreprises. Leurs perspectives bénéficiaires sont sous pression et nous ne pensons pas qu’un changement se produira ces prochains mois. Mais le rythme de réduction des attentes bénéficiaires devrait se ralentir au début du premier trimestre 2012, en réponse aux mesures de baisse des coûts. Le processus de désendettement ajoute un frein supplémentaire en Europe, car les banques, en réaction aux exigences de fonds propres et à leur exposition aux pays du Sud, doivent restaurer leur bilan et réduire leurs actifs à risques.

Nous devons admettre que l’environnement est complètement nouveau par rapport aux 60 dernières années. Les marchés reflètent l’incertitude et la déception devant les lenteurs des progrès des politiciens européens dans leur effort d’intégration. Un facteur positif ne doit pas être négligé: les cours des actions sont très bon marché par rapport à ceux des autres régions. Le rendement du dividende est même le plus élevé au monde. Nous préférons ici les entreprises de qualité, avec un bilan solide et un cash-flow élevé, profitant d’une croissance indépendante des aléas politiques. Les investisseurs qui ont une perspective à long terme devraient profiter de ces marchés survendus et saisir les opportunités actuelles. Nous considérons 4 facteurs principaux.

Les perspectives bénéficiaires des entreprises européennes continuent de se détériorer dans le sillage de la crise politique dans la zone euro et de ses effets négatifs sur les consommateurs et les entrepreneurs. Nous sommes négatifs sur les perspectives bénéficiaires depuis le début de l’été. Les marges ont d’abord été sous pression, puis les volumes de vente. Au début de l’année, le consensus des attentes de croissance bénéficiaire pour 2011 atteignait 15%. Le chiffre est descendu à 13% en juin et s’est écroulé à 0% en novembre.

Les estimations pour 2012 ont chuté durant la même période de 15 à 10%. Nous pensons que le mouvement se poursuivra jusqu’à tomber à 0 ou 5%. Contrairement à l’expérience de 2008, les bilans demeurent sains dans la plupart des branches d’activité. Les compagnies peuvent très bien maîtriser cette contraction économique. La récession menace l’Europe, mais les entreprises présentes dans d’autres régions sont bien placées pour compenser le ralentissement sur leur marché domestique. L’Europe regorge d’entreprises de cette catégorie.

L’évaluation est notre deuxième critère. Le déclin de l’évaluation depuis l’été résulte de la baisse des attentes bénéficiaires et de l’augmentation de la prime de risque exigée par les investisseurs en réaction à la crise de la zone euro. L’évaluation des actions européennes est très attractive par rapport aux actions d’autres régions et aux obligations. La prime de risque des actions est la plus élevée depuis 30 ans, tandis que l’écart de multiple des bénéfices (PER) entre l’Europe et les Etats-Unis est au plus haut des 30 dernières années. De fait, il anticipe une récession en Europe. Le rendement du dividende des actions européennes est le plus élevé au monde. Pour l’investisseur à long terme, c’est une opportunité à long terme.

Depuis le troisième trimestre 2010, les spécialistes de l’allocation de portefeuilles ont accru la part des actions européennes, mais récemment ces actifs risqués ont subi de forts dégagements. Les investisseurs préfèrent en effet la sécurité. Un retour de la confiance des investisseurs et une allocation plus favorable à l’Europe devraient saluer une résolution de la crise de la dette en Europe. Malheureusement cette solution dépend de la capacité des hommes politiques européens à prendre des décisions courageuses. S’ils passent à l’acte, les capitaux se dirigeront massivement vers les actions européennes.

Les facteurs macroéconomiques constituent la plus grande zone d’incertitude. C’est la principale raison de la hausse de la prime de risque. Les marchés obligataires demeurent sous tension, pénalisés par le refus allemand d’un assouplissement monétaire quantitatif et des «eurobonds». Un compromis reste toutefois l’issue la plus probable. Mais les risques d’éclatement de la zone euro ne peuvent être exclus.

Les perspectives économiques, à l’exception des Etats-Unis, se sont détériorées ces derniers mois, sous l’effet de l’Europe. Les plans d’austérité et les mesures de désendettement auront un effet négatif sur le PIB en Europe en 2012, aggravant le risque de récession. Mais les perspectives divergent entre les pays du centre de l’Europe et ceux du Nord. Même les économies les plus fortes sont sous pression.

Nous sommes donc prudents à court terme et reconnaissons les risques macroéconomiques, notamment en Europe. Mais nous avons l’intention de profiter des opportunités offertes aux investisseurs à long terme. La clé des marchés est aux mains des politiciens. Il en va de l’avenir de l’Europe.

(Nigel Bolton - Responsable des actions européennes auprès de BlackRock - LeTemps.ch - 09/12/11)

lundi 5 décembre 2011

Le Nord de l’Europe, une alternative pour les investisseurs en mal de sécurité

Les amateurs d’obligations sont prisonniers d’un cruel dilemme: s’ils conservent leurs francs suisses, ils optent pour la sécurité, mais obtiennent de faibles rendements; tandis que les devises étrangères souffrent du surendettement des Etats qui entraîne leur dévaluation. L’Europe du Nord constitue une alternative.

Ces dernières années, les investissements obligataires en devises étrangères n’ont guère brillé. La crise de la zone euro ainsi que la chute dramatique du dollar ont réduit à néant les éventuels avantages en matière d’intérêts et provoqué d’énormes pertes pour les investisseurs dans les principales monnaies étrangères, et ce, en l’absence de toute protection. La Suisse promet certes une certaine sécurité à l’investisseur, mais avec un rendement marginal. Les pays d’Europe du Nord offrent une issue à ce dilemme.

Grâce aux revenus de l’exploitation du pétrole et du gaz, la Norvège peut se targuer depuis des années d’un excédent budgétaire oscillant entre 10 et 15% de son PIB. Alors que la Suisse atteint un résultat tout juste positif. Avec son excédent de la balance des transactions courantes de 14% du PIB en 2011, la Norvège bat, là aussi, la Suisse à plates coutures.
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Quant à sa performance économique, la Norvège a connu une croissance de 2,5% en 2011, stimulée par les investissements dans le secteur énergétique, ainsi que par les exportations. Cette croissance devrait se poursuivre en 2012, et ce, dans des proportions similaires. La banque centrale de Norvège poursuit une politique monétaire autonome et, en 2009, elle a été la première, en Europe, à augmenter en plusieurs étapes les taux d’intérêt à plus de 2%. Grâce à quoi, sa devise est restée comparativement forte. Du fait que leur base de coûts a déjà été déplacée depuis longtemps vers de nouveaux marchés, les entreprises norvégiennes (et suédoises) d’exportation sont moins touchées que les firmes suisses par la force de leur monnaie.

Etant donné que le gouvernement ne doit emprunter que peu de capitaux, le marché des emprunts d’Etat est restreint. En 2011, la Norvège aura émis des emprunts pour un montant équivalent à 3,2 milliards de francs suisses. En revanche, le secteur des entreprises est considérable et dispose de fortes liquidités. Les entreprises du domaine de l’énergie et de l’industrie en particulier se financent sur le marché des capitaux. Il s’agit surtout de moyennes entreprises, qui ne bénéficient pas d’un rating officiel. Pour les investisseurs qui recherchent sécurité et solvabilité, le marché obligataire norvégien est difficile à évaluer du fait que parmi les émetteurs qui se refinancent, un certain nombre provient du segment de moins bonne qualité. C’est pourquoi l’Association norvégienne des fonds de placement prévoit des notations confidentielles pour les émetteurs de manière à ce que leur solvabilité puisse être notée.

La Suède constitue également une alternative. A l’instar de la Norvège, ce pays poursuit une politique monétaire indépendante. Son économie est fortement orientée vers l’exportation et dépend de la conjoncture mondiale, comme celle de la Suisse. Grâce à une politique disciplinée de ses dépenses, le gouvernement suédois est parvenu ces trois dernières années à mener son budget à l’équilibre. La dette publique se monte désormais à moins de 40% du PIB, grâce à quoi la Suède appartient désormais aux pays les moins endettés de la planète.

Après deux années marquées par des taux de croissance de 5,7 et 4,3%, 2012 verra une nette consolidation avec une croissance de 1%. Ceci est dû, d’une part, au recul de la conjoncture mondiale et, d’autre part, à la hausse des taux d’intérêt en 2011, une mesure destinée à juguler la surchauffe économique et le risque d’inflation. En 2011, la devise suédoise a profité de cette politique relativement restrictive. En 2012 toutefois, un assouplissement de la politique monétaire pourrait avoir des répercussions négatives sur la couronne suédoise.
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Contrairement à celui de la Norvège, le marché obligataire suédois est dominé par le secteur public et par les instituts hypothécaires. Il dispose de volumes et de liquidités en suffisance. En 2011, la Suède a émis des emprunts obligataires pour un montant équivalent à 5,5 milliards de francs suisses.

(Michel Antonelli - Nordea Investment Funds - LeTemps.ch - 02/12/11)