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dimanche 16 octobre 2011

"L'or reste l'unique valeur refuge"

La violente chute de l'or ne ternit pas son statut de valeur refuge, assure Jean-Bernard Guyon, Vice-Président de la société de gestion d'actifs Commodities AM. Ce spécialiste des métaux précieux anticipe une nouvelle phase de hausse, qui pourrait porter l'once à 2.300 dollars. Pour en profiter, il conseille de panacher ses investissements entre lingots et produits financiers.

Capital.fr : Considérée il y a peu comme La valeur refuge, l'or a récemment dégringolé… comment s'explique cette chute ?
Jean-Bernard Guyon : La hausse de ces derniers mois était excessive. Elle était dopée par la spéculation des hedge funds et d'autres investisseurs. Courant septembre, lorsque les autorités ont décidé d'augmenter les dépôts de garantie demandés pour couvrir les transactions sur l'or, certains ont débouclé leurs positions. La chute des cours des autres métaux, comme le cuivre, n'a rien arrangé. L'or est en effet compris dans des paniers de matières premières, dont les investisseurs se sont empressés de se dégager. Pour autant il n'y a pas de raison de s'affoler. La chute est certes brutale mais l'once progresse encore de plus de 16% depuis le début de l'année. Une superbe performance comparée à celle des actions.

Capital.fr : Le plongeon ne risque-t-il pas de se poursuivre si les spéculateurs continuent de vendre ?
Jean-Bernard Guyon : L'or ne devrait pas tomber plus bas que 1.500-1.600 dollars, car les banques centrales et les ménages, notamment en Inde et en Chine, continuent d'alimenter la demande. Autre élément positif : les taux d'intérêts réels, c'est-à-dire corrigés de l'inflation, sont très faibles, voire même négatifs en zone euro, aux Etats-Unis et en Chine. Historiquement, ce phénomène a toujours incité les investisseurs à acheter de l'or car le placement monétaire ne rapporte rien. Enfin, le métal jaune reste l'unique véritable valeur refuge. Le franc suisse, qui jouait aussi jusqu'à peu ce rôle, se heurte désormais à la réaction de la Banque centrale locale, qui a fixé un taux plancher. Quant aux obligations d'Etat américaines, elles n'affichent que de faibles rendements. Le dollar, enfin, risque d'être malmené lorsque les investisseurs prendront conscience de la situation financière – dégradée - des Etats-Unis.

Capital.fr : Jusqu'où l'once d'or peut-elle aller ?
Jean-Bernard Guyon : En 1980, l'or avait atteint 850 dollars l'once, soit environ 2.300 dollars actuels, ajusté pour l'inflation. Nous pouvons donc espérer approcher ce niveau, ce qui représente un potentiel de plus de 30%. Difficile d'imaginer pour le moment que le métal jaune aille beaucoup plus loin. Les analystes et gérants qui prédisent une once à 3.000 voire 4.000 dollars dans les prochaines années sont excessifs.

Capital.fr : Face à cette volatilité, peut on encore considérer l'or comme un bon moyen de se protéger de la chute des marchés ?
Jean-Bernard Guyon : L'or est souvent recherché en période de turbulences, mais n'a jamais été un moyen sûr à 100% de se couvrir d'une chute des marchés actions. En 2008, déjà, les cours avaient plongé en milieu d'année. L'or reste un actif financier comme un autre, sujet à de vives fluctuations. Il est donc conseillé d'allouer seulement 5 à 10% de son épargne à de l'or.

Capital.fr : Lingots, certificats, mines d'or… quels produits faut-il privilégier actuellement ?
Jean-Bernard Guyon : Le mieux est de panacher ses investissements entre ces différents supports. Je conseille actuellement de placer les trois quarts dans les actions de mines aurifères. Certes, elles souffriront en cas de baisse des Bourses. Mais elles possèdent de sérieux atouts. Elles sont hyper-rentables et leur décote face au métal jaune atteint des records. Le solde doit être investi soit dans de l'or physique, soit, pour plus de commodité, dans des trackers indexés sur les cours de l'once.

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 05/10/11)

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