Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

lundi 30 mai 2011

Alex Ingham, Gérant Aviva Investors Emerging Markets Equity Small Caps : "Hongkong est devenu le premier marché pour les montres suisses"

Quel est l'intérêt d'investir dans les petites capitalisations des marchés émergents ?
Les investisseurs continuent à privilégier les grandes capitalisations au détriment des petites valeurs qu'ils estiment plus risquées et moins liquides. Cependant, s'ils conservent ce biais, ils pourraient passer à côté de la valorisation attrayante des petites capitalisations alors que ces dernières ont historiquement offert un meilleur couple rendement-risque. Ainsi, sur la base de l'indice MSCI des marchés émergents, 100 £ investies il y a dix ans dans les petites valeurs vaudraient aujourd'hui 535 £, contre 431 £ pour un investissement dans les grandes valeurs.

Comment expliquez-vous le différentiel de performance des petites valeurs ?
Investir dans les petites capitalisations offre une exposition sectorielle différente de celles des grandes valeurs, ce qui permet d'améliorer la diversification. Alors que les grandes valeurs sont très présentes dans l'énergie et les matières premières, les petites capitalisations dominent dans les secteurs qui bénéficient de la vigueur de la croissance économique, tels que la distribution, la santé et l'industrie. En effet, la consommation dans les pays émergents est plus dynamique que dans les pays industrialisés. Ainsi, Hongkong est devenu le premier marché mondial pour les montres suisses et, en 2020, 40 % des ventes de produits de luxe devraient provenir de clients chinois. Pour l'instant, seulement un tiers de la production chinoise est consommé dans le pays, ce qui promet d'importantes marges de croissance.

Quels secteurs vous paraissent les plus attrayants ?
Le taux d'utilisation des infrastructures approche la saturation, d'où l'accélération des programmes d'équipement. Les investissements dans le transport, la logistique, le logement, l'eau, l'énergie et la construction devraient dépasser les 6.000 milliards de dollars dans les trois prochaines années. Selon le Forum économique mondial, près de 40 % des ménages indiens n'ont pas encore accès à l'électricité et 18 % de la population urbaine en Inde ne dispose pas des équipements sanitaires de base. Là encore, les petites entreprises devraient bénéficier de cette demande. Je précise que l'indice MSCI des petites capitalisations de pays émergents est composé à 17 % de valeurs industrielles, contre 7 % pour celui des grandes valeurs. Il en va de même dans la santé, qui compte pour 5 % dans l'indice des petites valeurs, contre 1 % pour celui des grandes capitalisations. Or les dépenses de santé sont au premier rang des intentions de dépenses des familles dès que leurs finances s'améliorent.

(Joel Antoine - Investir.fr - 30/05/11)

Fonds obligataires : attention aux frais

Identifier des fonds obligataires ayant de bonnes performances dans la durée tout en maintenant des frais compétitifs est essentiel. En effet, dans cette catégorie de fonds les frais élevés érodent d’autant plus la performance qu’elle est déjà limitée par les caractéristiques de la classe d’actifs, d’où l’importance du prix en tant que critère de recherche.

la suite de l'article : ici

les fonds cités dans l'article :
Allianz Euro High Yield
Loomis Sayles Multisector Income Fund
Petercam Bonds Euro
Raiffeisen-Euro-Rent

(Mara Dobrescu - Morningstar - 30/05/11)

La Mongolie est enfin accessible aux investisseurs

La Mongolie retrouve une importance stratégique et économique qu’elle ne l’a plus connue depuis son apogée au XIIIe siècle

Au cours des dernières années, d’immenses gisements d’or, de cuivre et surtout de charbon ont été découverts sous les plaines mongoles, qui jusqu’alors étaient principalement connues pour leur steppe s’étendant à perte de vue et leurs yourtes. Cette évolution apporte une tout autre prise de conscience au sein de la population qui reconnaît également l’importance stratégique de la richesse de son sous-sol.

L’économie du pays est encore d’une taille modeste. Avec un produit intérieur brut (PIB) de seulement 5,8 milliards de dollars US, le pays doté d’une population de 3 millions d’habitants arrive tout juste à atteindre un pouvoir d’achat équivalent à 3300 dollars US. L’élevage et l’agriculture sont depuis des siècles la seule source de revenu pour la majorité de la population. A la suite de l’ère soviétique, la Mongolie s’est vue précipitée dans une forte crise puis dans une longue phase de stagnation. Ce n’est que la hausse des prix des matières premières qui a su redonner de l’élan à l’économie avec une croissance moyenne annuelle de 9% entre les années 2004 et 2008. La crise de 2009 n’a que brièvement ralenti cette croissance et l’année suivante, la Mongolie a été redécouverte par les conglomérats internationaux: Le géant britannique Rio Tinto a signé en 2010 un contrat l’engageant à investir 4 milliards de dollars US dans l’exploitation de la mine de cuivre Oyu Tolgoi aux côtés de la firme canadienne Invanhoe Mines et du gouvernement mongol. Ce montant correspond au PIB de la Mongolie de 2009. D’autres projets de cette envergure sont prévus.

Malgré les projets prestigieux dans le secteur minier, la Mongolie reste à l’heure actuelle encore un pays sous-développé; alors que sa superficie est comparable à celle de l’Europe de l’Ouest, le pays dispose d’un réseau routier plus petit que celui du Luxembourg, son énergie provient principalement de Russie, ses denrées alimentaires de Chine et une grande partie de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté. Il reste donc beaucoup à faire, que ce soit sur le plan des infrastructures, de l’immobilier ou encore du secteur bancaire.

Le gouvernement, tout comme la presse, s’est libéralisé avec l’essor économique, même si certains risques politiques subsistent toujours. Selon les statistiques de la Banque mondiale «Ease of doing business», la Mongolie se trouverait dans le premier tiers à l’échelle mondiale des pays favorisant la simplicité dans le commerce et la création d’entreprises, ce qui la place devant certains pays BRIC, et même devant la Pologne ou encore l’Espagne.

La Mongolie se trouve enclavée entre les deux superpuissances, la Chine et la Russie, et le gouvernement établi dans la capitale Oulan-Bator tient après soixante ans de domination russe à garder son indépendance. Ceci devrait s’avérer plus simple que par le passé puisque la Mongolie dispose de réserves minières extraordinaires que les multinationales s’empressent d’exploiter. Pékin, siège du gouvernement du plus grand consommateur de matières premières, se trouve à seulement 550 kilomètres de la frontière avec la Mongolie. La Mongolie connaîtra-t-elle une évolution semblable à celle de l’Etat du Qatar ou du Kazakhstan, qui ont su profiter de leurs ressources minières ? La réponse nous sera apportée par le temps.

Pour les investisseurs intéressés par les opportunités se présentant en Mongolie, l’accès se trouvait jusqu’ici difficile : le marché des actions locales est illiquide, dispose d’écarts achat-vente importants et nécessite non seulement de convertir son capital en tugriks mongols mais aussi d’avoir accès à un courtier local. C’est pour cette raison et de par l’importance croissante de la Mongolie qu’un émetteur a lancé fin mars 2011 sur le marché Suisse les premiers certificats sur l’indice RBS Mongolia Opportunity. Le marché local des actions ne disposant pas d’une liquidité et d’une taille suffisante, il a fallu sélectionner des actions d’entreprises générant au moins la moitié de leur chiffre d’affaires en Mongolie ou concentrant au moins la moitié de leur activité sur le secteur des matières premières en Mongolie. La Mongolie disposant actuellement principalement d’une activité minière, les certificats sont essentiellement composés d’actions du secteur des matières premières.

(Ludwig Lewicki  - LeTemps.ch - 30/05/11)

jeudi 26 mai 2011

"Investir en Russie est loin de ne rimer qu’avec gaz et pétrole"

Le point sur la situation des marchés actions de sociétés implantées dans l’ex-bloc de l’Est mais aussi dans les pays du pourtour méditerranéen avec Leigh Innes

Géant américain de la gestion de fonds de placement – près de 500 milliards de dollars lui sont confiés – le groupe T. Rowe Price a lancé son fonds consacré aux marchés de l’Europe dite «émergente» il y a onze ans. La firme gère au total plus de 800 millions de dollars dédiés aux actions de sociétés implantées dans l’ex-bloc de l’Est mais aussi dans les pays du pourtour méditerranéen. Le point sur la situation avec Leigh Innes, en charge depuis 2007 de ce fonds.

Le Temps : Les élections de 2012 se profilent en Russie et certains analystes évoquent des tensions avant le choix de la candidature de Dmitri Medvedev ou de Vladimir Poutine. Ceci influence-t-il d’ores et déjà vos investissements dans le pays?

Leigh Innes : Seulement à la marge car mon approche demeure «bottom up»: je pars de l’analyse de la société dans laquelle je souhaite investir plus que des conditions économiques ou politiques. Néanmoins, en ce qui concerne les élections en Russie, je table sur le fait que le candidat soit décidé hors de toute confrontation et sur une poursuite de la politique économique actuelle.

– Investir en bourse en Russie, c’est avant tout être dépendant du secteur pétrolier et gazier. C’est également votre cas ?

– Il est vrai que les sociétés du secteur de l’énergie représentent 60% des exportations. Et plus de la moitié de l’indice boursier MSCI Russie. Reste que le pétrole et le gaz représentent une proportion beaucoup plus faible du PIB du pays: pas plus de 23%. Notre fonds est libre de ne pas forcément répliquer la composition des indices de référence. Ceci nous permet de limiter le poids des sociétés du secteur de l’énergie à 20% de nos investissements. Investir en Russie est loin de rimer uniquement avec gaz et pétrole.

– Hors de ces poids lourds du marché russe, dans quoi investir ?

– Dans la consommation, en particulier dans la grande distribution. Moins de 40% du secteur du commerce de détail est le fait de supermarchés ou d’hypermarchés modernes, alors que leur rôle atteint 70% dans un pays comme la France. De même, la part de l’activité du secteur réalisée par les dix premiers détaillants du pays atteint à peine 10%, contre 80% en France. Nous nous focalisons sur des groupes russes comme X5 ou Magnit. En cinq ans, le nombre des points de vente contrôlés par ce dernier devrait doubler.

– Les banques viennent également à l’esprit… Y investissez-vous ? Ou restez-vous échaudés par la bulle du crédit connue par les pays d’Europe de l’Est, il y a deux ans ?

– Non cela reste un des secteurs que nous favorisons: Sberbank est même notre plus gros placement en Russie. Nous investissons ici dans la faible pénétration des services bancaires sur le territoire russe. La crise a certes touché durement le secteur bancaire du pays et le rythme de croissance de son activité est passé de 40-50% par an avant la crise à 15-20% aujourd’hui. Il faut être très sélectif. Dans les cas de Sberbank, les comptes montrent que seulement 6,7% des prêts accordés sont considérés comme difficilement recouvrables. Ceci sans compter que sur le front boursier, cette banque offre une valorisation très attrayante au regard de ses homologues des autres pays émergents, par exemple au Brésil.

Hors de Russie, nous nous sommes également intéressés à la Bank of Georgia, établissement rapidement sorti de la crise et qui bénéficie de l’aide étrangère affluant dans le pays depuis la fin du conflit avec son voisin russe.

– Ceci signifie-t-il que vous prêtez moins d’attention aux grands groupes du secteur des matières premières dominant les marchés boursiers des pays de l’ex-URSS ?

– Non. Limiter notre présence dans le secteur du pétrole ou du gaz ne veut pas dire que nous n’accordons pas d’importance aux sociétés exploitant d’autres matières premières. Nous nous focalisons ainsi sur celles disposant des plus bas coûts de production et affichant de nouveaux projets permettant d’assurer leur croissance à l’avenir. Dans le gaz, cela signifie jouer Novatek plutôt que Gazprom. Prenez également Ferroexpo, une société ukrainienne cotée à Londres. Extrayant du minerais de fer, celle-ci reste dépendante des cours mondiaux imposés par des géants du secteur comme Vale ou BHP Billiton. Il n’en demeure pas moins que l’entreprise a profité des dévaluations mises en place dans le pays pour devenir plus compétitive. Et après avoir longtemps fourni les aciéries européennes, elle alimente aujourd’hui l’Asie. Sur le même thème, mentionnons l’aciériste russe Magnitogorsk. Ou Eurasian Natural Resources, un groupe minier kazakh gros producteur de ferrochromes.

– A vos yeux, investir sur les marchés de l’ex bloc de l’Est reste-t-il toujours aussi risqué ?

– La nature de ces risques a en réalité changé. Il s’agit aujourd’hui surtout de faire attention au retour de l’inflation. A un ralentissement de l’activité dans les pays de la zone euro servant de débouché. Ou, sur ces marchés boursiers, à une avalanche de nouveaux titres, en raison de la mise en bourse de nombre de sociétés cette année. Afin de mitiger ces risques, nous tentons de composer notre portefeuille suivant des convictions très fortes en nous focalisant sur une quarantaine de sociétés.

(Pierre-Alexandre Sallier - LeTemps.ch - 09/05/11)

jeudi 19 mai 2011

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (mai 2011)

Il se passe quelque chose en Russie

Les observateurs expérimentés de la Russie qualifient souvent les initiatives proposées par l’élite politique russe de discussions superflues. Le Président Dmitri Medvedev s’est fait le chantre de la modernisation à tout va et a maintes fois plaidé en faveur de réformes économiques et politiques ; ses critiques n’ont toutefois donné que peu de résultats concrets.

Et en effet, selon un récent sondage, le principal reproche que font les électeurs russes au Président Medvedev est de « beaucoup parler et de peu agir ». Si je devais émettre une hypothèse de base, je dirais donc que les choses changent certes en Russie, mais très lentement.

Voici la dernière lettre d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est, en français, et d'un format légèrement modifié par rapport à l'ancienne version.
Vous trouverez comme à l'habitude une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est.
Le point sur les différents portefeuilles traité auparavant dans cette lettre figure désormais sur les rapports mensuels des fonds.

le lien pour télécharger le fichier pdf

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois de mai, j'ai renforcé la semaine passée le fonds East Capital Baltic. L'achat s'est fait vendredi, à la VL de 49,51 SEK.
Comme à l'habitude je n'écoute pas trop les avis contradictoires que l'on trouve sur la toile et suit ma méthode d'investissement régulier...
Mes travaux dans mon appartement touchent à leur fin et je peux donc progressivement me remettre à investir.

samedi 7 mai 2011

Valeur acquise par une suite d'annuités constantes ou la puissance des intérêts composés !

Après avoir découvert plusieurs sites sur le thème de la richesse et de l'indépendance financière, j'ai eu l'idée d'apporter quelques éléments d'ordre mathématique sur ces fameux intérêts composés...
Vous allez ainsi découvrir les avantages à long terme de l'épargne régulière ou comment devenir riche en laissant faire le temps ;)
Epargner rapporte beaucoup et placer de l'argent sans y toucher, par exemple sur des OPCVM, s'avère très judicieux dès le commencement d'une vie active.

Tout d'abord voici la formule permettant de calculer la valeur acquise par une suite d'annuités constantes, ou plus simplement pour les non matheux le capital obtenu au bout d'un certain temps, en épargnant régulièrement une somme d'argent, le tout placé à un certain taux.



- n correspond au nombre de périodes de placement ; cela peut être un nombre de mois, d'années, de trimestres, de quinzaines... etc
on parle alors de capitalisation mensuelle, annuelle... (les intérêts sont rajoutés au capital tous les mois, tous les ans...)

Pour la plupart des personnes cette période est souvent le mois étant donné que l'on peut mettre de côté son argent tous les mois après avoir reçu son salaire.

- t correspond au taux de placement (connu d'avance ou espéré)
ce taux peut être un taux périodique proportionnel (taux annuel ramené au taux mensuel en divisant par 12) ou un taux périodique équivalent.
pour le taux équivalent il faut considérer ceci :

- a correspond à l'annuité c'est à dire la somme placée régulièrement, ici une somme constante (tous les mois par exemple)

- Vn correspond au capital au bout de n périodes (au bout de 25 ans par exemple)

Pour les personnes qui ont quelques connaissances en mathématiques, d'où vient cette formule ?
c'est assez simple en fait !
il faut utiliser la formule donnant la valeur acquise par un capital placé à intérêts composés :

ensuite, chaque somme placée régulièrement est un terme d'une suite géométrique de raison (1+t)... le dernier versement produit des intérêts pendant 1 mois, l'avant dernier pendant 2 mois... etc et le premier versement pendant n mois.
le Vn de notre formule de départ est donc la somme des termes d'une suite géométrique de premier terme a et de raison (1+t).
je ne détaillerai pas ici la formule de la somme des termes d'une suite géométrique, à vous de travailler !

Après toutes ces explications ennuyeuses, et pour celles et ceux qui n'ont pas déjà cliqué ailleurs, je vous propose un petit fichier Excel pour utiliser concrètement cette formule.
télécharger le fichier Excel

J'ai utilisé le taux périodique équivalent pour la lettre t de la formule.
J'ai réalisé moi-même ce fichier, donc n'hésitez pas à le modifier à votre guise ou à me signaler des erreurs.
Bonne simulation !
Sylvain