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lundi 20 décembre 2010

Surpondérer la consommation des «émergents»


Eric Le Coz, Membre du comité d’investissement de Carmignac Gestion

- Le Temps : Quelles sont les perspectives des marchés d’actions en 2011 ? Lesquels préférer ?
Eric Le Coz : Pour 2011, les marchés actions devraient enregistrer de meilleures performances que les actifs obligataires. En effet, au cours des prochains mois, les actions bénéficieront sans doute de mouvements de réallocation de la part des investisseurs qui se sont massivement tournés vers les obligations depuis la crise. De plus, elles profiteront également d’un contexte rendu attrayant par l’afflux de liquidités lié aux politiques monétaires accommodantes.

En Europe, face à la persistance de la crise, en dépit de niveaux de valorisation relativement bas, les perspectives demeurent relativement moroses. Outre-Atlantique, si la confirmation du redémarrage de l’économie se fait attendre, nous restons confiants quant au potentiel d’appréciation des actions américaines au regard d’une valorisation toujours attractive.

La crise de solvabilité des Etats périphériques de la zone euro, d’une part, et le «quantitative easing» américain, de l’autre, maintiendront une forte volatilité sur la parité euro contre dollar. A contrario, au sein des pays émergents, si l’apparition de tensions inflationnistes pourrait limiter la surperformance qu’ils ont enregistrée par rapport aux pays développés en 2010, ils seront sans aucun doute les premiers bénéficiaires de flux de capitaux encore plus importants qu’aujourd’hui sous l’effet d’une liquidité globale surabondante.

– Quels actifs surpondérer et quels actifs sous-pondérer ?
– Les pays neufs devraient sortir grands vainqueurs de ce nouveau contexte économique. Il convient donc de surpondérer les actifs émergents pouvant bénéficier de la croissance de la consommation domestique. L’amélioration du niveau de vie dans ces pays crée un potentiel considérable pour les entreprises domestiques positionnées dans les domaines de la santé, de la distribution alimentaire, de la banque de détail, mais également de l’électronique et des biens de consommation. Corollaire de la croissance de cette zone géographique, les ressources naturelles devraient également bénéficier de cette dynamique.

Si nous restons prudents sur les actifs européens dans leur ensemble, tant que la zone euro restera dans une situation délicate, certaines entreprises aux modèles d’affaires solides et aux marques fortes capables de tirer parti de l’élévation du niveau de vie des consommateurs des pays émergents pourront vraisemblablement tirer leur épingle du jeu.

Du côté des obligations, sur fond de crise souveraine européenne, il semble plus prudent de rester à l’écart des dettes périphériques.

A contrario, les emprunts privés et les obligations émergentes devraient bénéficier des conditions de liquidités favorables liées à la politique accommodante de la Fed. Quant au segment haut rendement, il conserve son potentiel dans un contexte où les entreprises ont bénéficié du mouvement de restauration de leurs bilans en 2010.

– Quelles monnaies faut-il privilégier ?
– Du fait du différentiel de croissance, les devises émergentes devraient poursuivre leur revalorisation tendancielle face aux monnaies des économies développées. En effet, la monnaie unique devrait continuer à pâtir de la fragilité de la zone euro. Dans le même temps, la poursuite des politiques monétaires accommodantes aux Etats-Unis exerce également des pressions baissières sur le dollar.

Dans ce contexte de forte volatilité sur le marché des changes, la thématique aurifère conserve toute sa pertinence.

– Quels sont les principaux risques et comment s’en protéger ?
– A partir du moment où les marchés deviennent de plus en plus dépendants d’initiatives d’ordre politique, pas toujours aisément prévisibles et dont les modalités de mise en place suscitent des incertitudes additionnelles, il convient d’adopter une gestion réactive capable de modifier son profil en fonction des phases d’aversion ou d’appétit pour les risques des marchés et de jouer différentes zones géographiques sur un univers d’investissement le plus large possible.

(Emmanuel Garessus - le Temps - 13/12/10)

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