Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

mardi 30 novembre 2010

Sur les places émergentes se cachent des sociétés de niche, à fort potentiel

Gérant d’un fonds spécialisé dans les places émergentes au sein de la maison parisienne Carmignac, Simon Pickard investit dans des actions émergentes issues de petites et moyennes capitalisations du monde entier. Le fonds, qui gère près de 280 millions d’euros d’actifs, privilégie une approche «bottom-up» [ndlr: choix des titres démarrant par l’analyse de chaque entreprise] afin d’identifier les meilleures opportunités de croissance qui apparaissent dans ces pays en plein développement.

Le Temps: Qu’est-ce qui vous attire dans les marchés émergents ?
Simon Pickard: Cet univers est encore peu couvert par les analystes. On découvre beaucoup de petites valeurs relativement bon marché lorsque l’on étudie les marchés indien et chinois. Jyoti Structures, une société indienne qui fabrique des infrastructures pour l’électricité, apparaît comme un bon exemple. De plus, sur ces marchés, il existe de nombreuses valeurs moyennes qui sont axées sur une croissance domestique, l’un des thèmes que nous recherchons sur le long terme. Près des 70% de notre fonds sont investis dans le secteur de la consommation domestique – qu’elle soit cyclique ou non cyclique –, immobilière, financière ou même industrielle. Le reste est réparti parmi des sociétés orientées sur la croissance mondiale.

– Quel est l’intérêt de prendre le parti du développement de la consommation de ces pays ?
– Sur ces marchés, les produits de marque sont souvent assez chers. En revanche, il existe des marques de plus petite envergure – de second rang en quelque sorte – qui sont plus attractives en termes de prix. Et qui ont le potentiel de devenir des grandes entreprises. Regardez Genomma Lab, qui vend des génériques au Mexique. Dans ce pays, il y a peu de médicaments à bas prix et un fort potentiel d’acheteurs qui en ont besoin. Ou encore Sa Sa, une sorte de petit Sephora, qui vend des produits cosmétiques plus abordables pour la classe moyenne chinoise. Nous cherchons ce genre de sociétés qui commercialisent des produits dont la population a besoin. Nous privilégions ces sociétés plutôt que celles qui vivent grâce à leurs exportations vers les pays développés. L’apparition et l’enrichissement d’une classe moyenne offrent de nouvelles opportunités dans des secteurs comme les banques, la construction immobilière, la distribution, les loisirs.

– Quels sont vos pays favoris ?
– Le Sri Lanka est intéressant car il vient de sortir de 25 ans de guerre civile. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’Argentine, la Mongolie ou encore le Qatar possèdent aussi des entreprises intéressantes. Nous détenons ainsi des titres d’une société de mines de charbon en Mongolie, South Gobi, qui est en plein développement, car elle représente une source de minerai pour la Chine.

– Quelle est la répartition géographique des investissements du fonds ?
– Nous possédons près de 70 t­i­tres diversifiés. 45% sont représentés par des sociétés situées entre le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. 20% sont investis dans des pays plus traditionnels comme la Corée ou Taïwan. Le reste est réparti sur des marchés «frontières» [ndlr: les plus «jeunes» des marchés émergents].

– Comment s’organise votre processus d’investissement ?
– Notre méthode est mixte. Nous voyageons énormément sur le terrain pour sélectionner des valeurs à fort potentiel, toujours en pratiquant une diversification géographique et sectorielle. En parallèle, nous avons une approche très macroéconomique gérée par une équipe de vingt personnes.

– Quelle est la performance de votre fonds cette année ?
– Sa performance est supérieure à ceux de sa catégorie. Le fonds résiste mieux aux soubresauts des marchés car nous avons un tiers des valeurs relativement défensives et très peu volatiles.

– Quelles sont vos prévisions quant à l’évolution des places dites émergentes ?
– Si les bourses mondiales restent sous pression, elles ne s’envoleront pas. En revanche, à long terme, elles pourraient tirer leur épingle du jeu. Avec leur niveau de croissance économique – et celui des taux d’intérêt –, ces nouveaux marchés vont continuer de croître et de créer du crédit. Contrairement aux pays développés.

(Simon Pickard - LeTemps - 21/06/10)

Dépassons les préjugés sur l’Europe de l’Est

Les actions n’ont pas tendance à rester sous-valorisés pendant une très longue période et cela pourrait être l’occasion pour les investisseurs de commencer à se placer sur la Russie, bien qu’ils n’apprécient pas, pour la plupart, son gouvernement.

Les flux d’investissements vers les émergents n’ont pas été distribués uniformément. L’Asie, en général, et la Chine, en particulier, ont été les très grands favoris – quand bien même ces marchés n’ont pas affiché les meilleures performances et présentent un risque potentiel de bulle. La Russie était en dehors du champ des investisseurs.

Le marché des actions russe s’échange actuellement à un niveau de ratio prix/bénéfice de 8 x, alors que la moyenne des marchés boursiers des émergents affiche un ratio de 14 x. Les investisseurs sont peu enthousiastes, car la Russie a été durement frappée par la crise et que son économie reste dépendante de ses ressources naturelles. Les investisseurs se plaignent aussi tant de la corruption que des problèmes de gouvernance et de leadership. En résumé, nombre d’investisseurs restent en dehors de ce marché en raison de leur appréhension envers l’Etat.

Cela ne se reflète toutefois pas dans la notation des obligations souveraines russes, comme l’illustrent les spreads, qui sont plus bas que ceux de la moyenne des émergents. Donc, paradoxalement, les investisseurs du marché actions jettent un immense discrédit sur l’Etat russe, tandis que ceux actifs dans l’obligataire le classent dans les meilleurs.

Cette méfiance des investisseurs suiveurs de modes est-elle justifiée? Il est vrai que la crise a eu un impact négatif sur la croissance et l’économie russe s’est contractée substantiellement en 2009. Mais elle a vite rebondi et la situation macroéconomique s’est considérablement stabilisée durant 2010.

La monnaie et les réserves de devises ont quasiment retrouvé leur niveau d’avant crise. La croissance économique devrait avoisiner les 4% cette année, soutenue par un mix plutôt sain de demande externe et interne. Peut-être plus important encore, cette reprise a pris place dans un environnement où l’inflation et les taux d’intérêt sont à des niveaux historiquement bas.

Il est aussi vrai que l’économie russe reste dépendante de ses ressources naturelles. Mais cet effet direct ne devrait pas être exagéré, car l’économie russe dépend plus de la consommation interne que des exportations. Cependant, le prix du pétrole et d’autres matières premières a aussi des effets indirects sur l’économie; il peut aiguiser l’appétit pour la devise russe et, plus généralement, stimuler les investissements étrangers en Russie. Il est aussi important pour le gouvernement russe, en termes de revenus dans le budget.

Nous pensons que le prix actuel du pétrole, autour des 85 dollars le baril, est presque idéal: il rend la Russie assez intéressante pour les investisseurs, mais ne ramène pas automatiquement un flot de pétrodollars dans le pays, ce qui mettrait l’inflation et le rouble dans une situation précaire.

Le montant des dépenses a cependant progressé durant la crise, et la Russie devra faire face à un déficit tant cette année que les années à venir. Le gouvernement russe s’est lancé sur le marché des obligations en avril 2010, pour la première fois depuis une décennie, dans le but de lever des fonds. L’offre a été un succès, avec un spread de l’ordre de 130 points de base au-dessus de celles du Trésor américain.

Il est vrai que la corruption est un problème, mais la situation est-elle vraiment si mauvaise et justifie-t-elle une telle décote? De plus, la direction prise par la présidence de Medvedev est la bonne. Le remplacement du maire de Moscou semble stimuler le changement, surtout dans les secteurs inefficients de l’immobilier et de la construction.

Nous maintenons que la Russie est non seulement intéressante à court terme, mais, ce qui est plus important, que les facteurs fondamentaux à moyen et à long terme sont de forts soutiens pour le pays.

(Marcus Svedberg - LeTemps - 29/11/10)

Coup d'oeil sur les fonds émergents

Ces marchés séduisent, mais ils sont hétérogènes et réservent bien des surprises aux investisseurs...
l’interview réalisée sur le Revenu TV : cliquez ici

(Frédéric Lorenzini - 29/11/10)

Investir dans l'or équivaut à souscrire une assurance

Voici un petit article assez simpliste, mais qui mérite d'être lu avec tout ce que l'on entend en ce moment à propos des défaillances d'Etats !
Je pense qu'il est utile d'avoir pour soi quelques piécettes en or, on ne sait jamais...
De la même façon, il est toujours préférable d'acheter des biens de qualité et durables qui vaudront quelque chose dans le futur (même après les avoir utilisés des années) plutôt que de consommer du jetable !
Donc au revoir les écrans plats, les portables, et bienvenus aux jolis meubles en bois par exemple !)

CPoR Devises, premier intervenant sur le marché de l'or physique d’investissement en France, lance aujourd'hui des "lingotins", de petits lingots allant de 50 à 500 grammes. L'objectif : offrir la possibilité à un plus grand nombre de particuliers de placer une partie de leur épargne dans le métal jaune, et leur permettre ainsi de profiter de la hausse des cours, qui ont récemment atteint de nouveaux records. Explications avec le P-DG de la société, Jean-Pierre Djian.

Capital.fr : CPoR annonce aujourd'hui le lancement de "petits" lingots d'or d'un poids compris entre 50 et 500 grammes. Coup marketing ou réponse à une vraie demande ?
Jean-Pierre Djian : Entre le Napoléon, qui vaut environ 180 euros, et le lingot, qui, avec son kilo, cote plus de 32.000 euros, l'offre en or physique pour les particuliers est trop limitée. C'est pour permettre à un plus grand nombre d'épargnants de diversifier leur patrimoine en investissant dans le métal jaune que nous lançons ces "lingotins" qui commencent à 1.600 euros. La demande est réelle, car depuis 2008 la typologie des clients évolue. Avant la crise financière, l'or était considéré comme un placement de père de famille, aujourd'hui le public rajeunit.

Capital.fr : Permettre au plus grand nombre d'investir dans l'or n'est-il pas le signe qu'une bulle est en train de gonfler ?
Jean-Pierre Djian : Je ne crois pas à cette idée de bulle, car en face de la demande, il y a un actif. L'or n'est pas virtuel. De plus, cette hausse est logique, les investisseurs cherchant à se protéger d'un environnement économique trouble, marqué par des déficits abyssaux. Maintenant, je me garderai bien de prédire une poursuite ou non de la hausse. Pour moi, placer une partie de ses économies dans l'or équivaut à souscrire une assurance. Vous pouvez ainsi vous couvrir contre une chute du dollar, contre une résurgence de l'inflation. Par ailleurs, vous placez ainsi vos économies dans un actif physique, qui reste disponible même en cas de faillite d'un établissement bancaire, une sécurité que n'offre pas l'or papier, comme les trackers, les fonds or….

Capital.fr : Quelle est la fiscalité appliquée à l'or ?
Jean-Pierre Djian : Tout dépend si vous pouvez en justifier le prix et la date d’acquisition et montrer que votre facture est bien liée au produit d’or à vendre. Ainsi, si vous vendez des pièces dont vous avez héritées mais sans pouvoir apporter ces éléments, vous paierez une taxe équivalente à 8% du montant. Si en revanche vous avez une facture d'achat identifiant bien le produit or, comme ce sera le cas avec les "lingotins", vous serez imposés sur les seules plus-values, à hauteur de 28,1% et vous bénéficierez même d'un abattement de 10% par an au bout de la troisième année de détention. Donc, dès la douzième année, vos gains ne seront plus du tout taxés.

(Frédéric Cazenave - capital.fr - 23/11/10)

vendredi 19 novembre 2010

Y a t-il une bulle sur les marchés émergents ?

Voici l'avis du gérant du fonds Skagen Kon-Tiki, fonds présent dans le portefeuille.

We believe it is increasingly important to be selective in making choices at a company level and not a macro level, writes Kristoffer Stensrud in a guest commentary in Norwegian financial daily, Dagens Næringsliv.

Most people seemed to think US Central Bank Governor Ben Bernanke’s “QE II” was either a cruise ship or else another injection of money into the US economy.

Light wins the day
We turn our thoughts to Diwali, the Festival of Lights, where light conquers darkness, good triumphs over evil and truth defeats lies. Timing-wise the festival of lights this year kicked off after Bernanke has announced his bond package, the congressional election is over and a hoard of key financial indicators has been devoured by the above-mentioned portfolio managers. In other words, it was a colourful start to a dark November month.

As active, value based managers in the global emerging markets we have enjoyed a long period of both warmth and light. So good in fact that many of us are starting to wonder if we are in danger of experiencing an eclipse. And whether the valuations of emerging market companies are starting to become slightly inflated.

Admittedly many individual markets and countries have experienced pretty good returns, both in the short and long term. But the fact that something goes up a lot does not necessarily mean that the price is high. An extremely low starting price (November 2008) and strong growth in both earnings and return on equity can justify the nice share price increases in a number of companies. And then some.

Important to be selective
But it is increasingly important to be selective at the company level rather than at the macro level. We continue to find companies in emerging markets with very good return potential, even at today’s “high” valuation levels.

It is, however, not difficult to find companies that we believe are overpriced. As an example, consumer-oriented Chinese companies are trading at 20-30 times next year’s earnings. The same phenomenon is apparent in all the BRIC countries. We have not seen such overvalued companies in the emerging markets since the early 90s when these markets inflated to a bubble which popped in 1994.

There is obviously a lot of hot money being spent in looking for the next global growth area or “theme”. It is reassuring however that the large, safe havens for investors such as Petrobras, Samsung Electronics, Gazprom – indeed larger companies in the emerging markets in general – are still trading at multiples much lower than the historical average.

Hard to generalise
Based on local interest rate calculations they are not all selling at bargain prices. But seen in a historical context, and given the strong development in both performance and return on equity, we find it hard to support the claim that emerging markets as a whole are about to become a bubble. A price of just over two times book value is not prohibitive. At the peak in 2007, the price was 3.5 times equity. It is also significant that the reliance on the so-called industrialised world has been less than feared. The internal dynamics within the emerging markets continue to improve.

In our opinion, therefore, the glass is still half full, not half empty. The Festival of Lights, Diwali, was a good opportunity to observe how the light in the world is still switched on. And a good time to separate truth from falsehood, right from wrong.

(Kristoffer Stensrud - skagenfunds.com - 17/11/10)

samedi 6 novembre 2010

Bric Investing : steel yourself for more growth in Russia



After mounting a dramatic recovery last year from the 2008 financial crisis Russia has lagged other emerging markets in 2010. Analysts say the country's stockmarket is still good value but you need nerves of steel and a long-term perspecive if you’re tempted to join in.

la suite de l'article : ici

(Deborah Hyde - Citywire - 02/11/10)

Performance ytd 2010, par pays, au 03 novembre


(cliquer pour agrandir)

(bespokeinvest.com - 03/11/10)

Portefeuille : toujours pas d'investissementts mensuels

Depuis le mois d'avril, les économies provenant de mon salaire ne sont pas investies au sein du portefeuille, pour cause de besoin temporaire de trésorerie (voir le message du mois d'avril).
Et cela continue au mois de novembre, certainement jusqu'à la fin de l'année 2010.
Le portefeuille n'a donc pas bougé depuis avril (sauf un petit renforcement en mai, avec les quelques liquidités du portefeuille), et je reste investi pratiquement à 100%. L'incertitude sur les marchés est toujours très présente, on lit tout et son contraire chaque jour dans la presse... je me fie donc au travail des gérants qui choisissent soigneusement les bonnes sociétés. Je suis toujours très satisfait du résultat : garder les fonds longtemps en portefeuille permet de capter la sur-performance de certains gérants et finit par payer sur le long terme.
Bonne continuation à vous.
Sylvain.