Présentation

Bonjour à tous ! Merci de vous arrêter un instant sur mon blog financier...
Vous pouvez y découvrir le suivi de mon portefeuille boursier, un portefeuille réel géré seul depuis 2006. Mes investissements pour le très long terme sont réalisés à travers une sélection de fonds de placement (aussi appelés OPCVM ou Sicav).
Pour consulter les lignes précises du portefeuille, allez dans les menus sur la colonne de droite, puis à la rubrique "Mon portefeuille".
En plus de vous tenir au courant de l'évolution de ce portefeuille, je serai amené à poster des commentaires sur mes idées du moment, des articles que je trouve intéressant... etc. N'hésitez pas à laisser vos commentaires, suggestions ou questions.

mardi 28 décembre 2010

Investisseurs : un sentiment "bull" qui frôle les extrêmes !

Les contrariants vont aimer...

This week’s surveys of bullish sentiment from Investors Intelligence (II) and the American Association of Individual Investors (AAII) showed the ninth highest combined reading since 1987, and it was the sixth period ever where the combined reading was above 120%. One place where the holiday spirit is not in short supply is the equity market.



(bespokeinvest - 23/12/10)

East Capital : Questions-Réponses en direct, du 09 décembre 2010 (sous-titrages en français)

Voici une vidéo de 20mn, sous-titrée en français (merci !), provenant du site d'East Capital, la maison de gestion que l'on ne présente plus, spécialisée sur les marchés d'Europe de l'Est.
Le sommaire de l'interview :

1 - Intro et agenda
2 - Crise de la dette souveraine dans la zone Euro
3 - La zone Euro et son impact sur la perception des marchés d'Europe de l'Est
4 - La Turquie est-elle à son point haut ?
5 - Contrôle de l'inflation en Turquie
6 - Russie : investissement de Pepsico dans Wimm Bill Dann
7 - Politique fiscale russe
8 - Prévisions sur les prix du pétrole
9 - Consommation domestique en Russie
10 - Inflation en Russie
11 - Perspectives pour la Hongrie
12 - Pays Baltes : appétit pour les réformes
13 - Résoluation de la crise bancaire balte, secteurs et entreprises attractifs en 2011
14 - Convergence à plusieurs vitesses en 2011
15 - Effets de la liquidité mondiale sur l'Europe de l'Est

pour lire cette vidéo, rendez-vous ici (en bas à droite de la page)

lundi 20 décembre 2010

Surpondérer la consommation des «émergents»


Eric Le Coz, Membre du comité d’investissement de Carmignac Gestion

- Le Temps : Quelles sont les perspectives des marchés d’actions en 2011 ? Lesquels préférer ?
Eric Le Coz : Pour 2011, les marchés actions devraient enregistrer de meilleures performances que les actifs obligataires. En effet, au cours des prochains mois, les actions bénéficieront sans doute de mouvements de réallocation de la part des investisseurs qui se sont massivement tournés vers les obligations depuis la crise. De plus, elles profiteront également d’un contexte rendu attrayant par l’afflux de liquidités lié aux politiques monétaires accommodantes.

En Europe, face à la persistance de la crise, en dépit de niveaux de valorisation relativement bas, les perspectives demeurent relativement moroses. Outre-Atlantique, si la confirmation du redémarrage de l’économie se fait attendre, nous restons confiants quant au potentiel d’appréciation des actions américaines au regard d’une valorisation toujours attractive.

La crise de solvabilité des Etats périphériques de la zone euro, d’une part, et le «quantitative easing» américain, de l’autre, maintiendront une forte volatilité sur la parité euro contre dollar. A contrario, au sein des pays émergents, si l’apparition de tensions inflationnistes pourrait limiter la surperformance qu’ils ont enregistrée par rapport aux pays développés en 2010, ils seront sans aucun doute les premiers bénéficiaires de flux de capitaux encore plus importants qu’aujourd’hui sous l’effet d’une liquidité globale surabondante.

– Quels actifs surpondérer et quels actifs sous-pondérer ?
– Les pays neufs devraient sortir grands vainqueurs de ce nouveau contexte économique. Il convient donc de surpondérer les actifs émergents pouvant bénéficier de la croissance de la consommation domestique. L’amélioration du niveau de vie dans ces pays crée un potentiel considérable pour les entreprises domestiques positionnées dans les domaines de la santé, de la distribution alimentaire, de la banque de détail, mais également de l’électronique et des biens de consommation. Corollaire de la croissance de cette zone géographique, les ressources naturelles devraient également bénéficier de cette dynamique.

Si nous restons prudents sur les actifs européens dans leur ensemble, tant que la zone euro restera dans une situation délicate, certaines entreprises aux modèles d’affaires solides et aux marques fortes capables de tirer parti de l’élévation du niveau de vie des consommateurs des pays émergents pourront vraisemblablement tirer leur épingle du jeu.

Du côté des obligations, sur fond de crise souveraine européenne, il semble plus prudent de rester à l’écart des dettes périphériques.

A contrario, les emprunts privés et les obligations émergentes devraient bénéficier des conditions de liquidités favorables liées à la politique accommodante de la Fed. Quant au segment haut rendement, il conserve son potentiel dans un contexte où les entreprises ont bénéficié du mouvement de restauration de leurs bilans en 2010.

– Quelles monnaies faut-il privilégier ?
– Du fait du différentiel de croissance, les devises émergentes devraient poursuivre leur revalorisation tendancielle face aux monnaies des économies développées. En effet, la monnaie unique devrait continuer à pâtir de la fragilité de la zone euro. Dans le même temps, la poursuite des politiques monétaires accommodantes aux Etats-Unis exerce également des pressions baissières sur le dollar.

Dans ce contexte de forte volatilité sur le marché des changes, la thématique aurifère conserve toute sa pertinence.

– Quels sont les principaux risques et comment s’en protéger ?
– A partir du moment où les marchés deviennent de plus en plus dépendants d’initiatives d’ordre politique, pas toujours aisément prévisibles et dont les modalités de mise en place suscitent des incertitudes additionnelles, il convient d’adopter une gestion réactive capable de modifier son profil en fonction des phases d’aversion ou d’appétit pour les risques des marchés et de jouer différentes zones géographiques sur un univers d’investissement le plus large possible.

(Emmanuel Garessus - le Temps - 13/12/10)

Angus Tulloch: les actions des pays développés pourraient surperformer celles des pays émergents en 2011

Le fonds First State Asia Pacific Leaders fait parti du portefeuille.

After dominating investment flows and returns in 2010 the tide may now be turning on emerging market equities says Angus Tulloch, manager of First State’s Asia Pacific Leaders fund.

‘There is a case for arguing that developed market equities will outperform, especially given the extent to which the converse has been true for a very extended period,’ the renowned Asia specialist told Citywire.
He continued: ‘We are currently finding the most attractive investment opportunities often to be listed in developed markets, but with much of their economic exposure being in the developing world.’
By adopting an absolute return mindset the team avoid the risk of being carried away by what they describe as ‘indiscriminate market euphoria’ and therefore focus on owning sensibly priced quality businesses with a sustainable long-term growth outlook at all times.

This approach has thrown up a diverse range of opportunities the most exciting of which Tulloch believes can be found in Africa.
‘Insofar as one can generalise, we consider Africa the most interesting emerging area for investment at present. North Asia also presents some attractive opportunities. South Korea (but currently high risk) and Taiwan may well outperform, especially if the technology outlook continues to improve,' said Tulloch.
He added: ‘South Korean companies have identified certain branded niches (cosmetics as well as consumer electronics) and valuations are still reasonable. Taiwan should continue to benefit from a rapid improvement in its relationship with China, while it boasts some of the best managements in the region.’

In regards to specific stocks in these regions, Tulloch highlighted what he describes as an ‘ethical’ South Korean pharmaceutical company.
‘We like Yuhan, a South Korean pharmaceutical company with a Kimberly Clark joint venture in manufacturing personal care products, diaper and paper tissues. The Korean drug industry has been beset with problems of dubious sales commission arrangements for the last couple of years, but these now seem to have been sorted out. As the most ethical participant in the sector, we expect the new environment to favour Yuhan which has a strong pipeline of new products to be launched shortly. The outlook for Kimberley Clark in Korea and China also looks very promising,’ he concluded.

(Amy Williams - Citywire - 16/12/10)

mardi 7 décembre 2010

Les matières premières profiteront du rebond de l’activité économique mondiale

(Entretien avec Evy Hambro, gérant du fonds BlackRock World Mining)

À la traîne en 2010, le pétrole pourrait progresser grâce à la reprise de la demande. Le potentiel de hausse de l’or demeure important. Surtout, il faut miser sur les ressources dont l’offre est limitée par des contraintes structurelles

Force est de constater que la croissance vigoureuse des économies émergentes sera un facteur essentiel de l’évolution de la demande en matières premières. La part des économies chinoises et indiennes (proche de 20%) devrait encore grossir à long terme. Les tendances de fond, notamment démographiques, vont stimuler la demande en «commodities». Il sera donc crucial de savoir identifier les matières premières qui seront nécessaires à ces économies et de connaître les volumes qu’elles possèdent et exportent. La Chine est le premier consommateur mondial de matières premières, à l’exception du pétrole. Selon le consensus des prévisionnistes, la croissance du pays devrait s’établir entre 8 et 10% en 2011. A court terme, le prochain Plan quinquennal des autorités chinoises va avoir une influence importante sur les marchés des matières premières. A plus long terme, son incidence sera considérable. Dans un contexte de poursuite du rebond de l’économie mondiale, nous tablons pour 2011 sur une demande accrue en matières premières.

Si les médias se sont surtout intéressés à l’or cette année, d’autres métaux ont évolué de manière intéressante. Le rebond marqué de l’activité industrielle s’est traduit par une hausse sensible des cours de l’argent et du cuivre, avec des progressions de 41% et 12% respectivement, selon Datastream. Depuis la crise financière, l’offre de certains métaux est repartie à la hausse grâce au rebond de la demande. Pour d’autres, en particulier le cuivre, l’augmentation de la production a été plus difficile. Plusieurs facteurs structurels pèsent sur l’offre: l’augmentation des exploitations minières en sous-sol, l’extraction accrue dans des gisements de minerai dont la teneur en cuivre est plus faible et l’instabilité politique dans certains pays comme la République démocratique du Congo. Les perspectives de l’offre sont donc limitées, alors que la demande industrielle a entamé un rebond (le cuivre est un composant essentiel des infrastructures électriques et des biens de consommation durables) et qu’apparaissent un déficit et un assèchement des stocks. Le cours du métal rouge va donc probablement s’inscrire en hausse.

L es dynamiques du marché du charbon à coke ont également beaucoup évolué. Gros exportateur jusqu’en 2009, la Chine est aussi devenue aujourd’hui l’un des principaux importateurs. En 2004/2005, la tonne de charbon à coke coûtait environ 50 dollars; aujourd’hui, elle est proche de 200 dollars. Alimentée par l’embellie de la croissance mondiale et de la production industrielle, la production d’acier sera probablement l’un des catalyseurs de la demande en charbon à coke en 2011.

A la traîne du rebond des matières premières en 2010, le pétrole continue, quant à lui, à évoluer entre 60 et 80 dollars le baril. La demande en pétrole a chuté pendant la crise, et le redressement progressif qui a suivi a été absorbé par les stocks abondants et les capacités inutilisées de l’OPEP. Et, à quelques reprises, le prix du baril est sorti du canal susmentionné, en raison de l’accès de faiblesse du billet vert. La demande mondiale a augmenté de 2,7% au premier semestre 2010, selon l’Agence internationale de l’énergie. Cette dernière estime que la croissance de la demande sera supérieure à celle de l’offre (hors OPEP) de 1,4 million de barils par jour en 2010, ce qui réduira les stocks et les capacités de production inutilisées de l’OPEP. Les marchés émergents jouent un rôle majeur dans cette croissance de la demande. Les économies développées ne sont pas en reste. Il est peu probable que la production nouvelle puisse absorber ces besoins accrus, qui devraient propulser le prix du pétrole à la hausse au cours des 12 à 24 mois à venir. Les analystes les plus optimistes prévoient un baril à plus de 100 dollars. Confrontés à cette tendance haussière des prix de l’énergie, les Etats ont un besoin impératif de sécuriser leurs sources d’approvisionnement. Les investisseurs vont probablement se recentrer sur le marché des nouvelles énergies.

L’ or n’a eu de cesse de battre des records. Lors du Forum sur l’or de Denver, où se sont réunis les représentants du secteur aurifère en septembre, l’idée la plus répandue était celle d’un important potentiel haussier. Gardons à l’esprit qu’une appréciation du dollar, une hausse des taux d’intérêt ou un rebond de l’économie mondiale plus marqué que prévu pourrait remettre en question ces prévisions. Après une analyse approfondie, on ne peut que constater que les facteurs à l’origine du rebond des cours de l’or sont loin de disparaître. Si les grandes devises se sont affaiblies et que l’incertitude demeure au sujet de la pérennité du rebond de l’économie mondiale, les investisseurs continuent à considérer l’or comme un «actif refuge».

Traditionnellement, les Etats sont d’importants fournisseurs du métal précieux ; mais cette année, ils pourraient devenir des acheteurs nets. Certains pays émergents ont annoncé une augmentation de leurs avoirs en or dans leurs réserves de change en 2010. Les ETF sur l’or et la demande en bijouterie, en particulier des classes moyennes chinoises, apportent également un soutien non négligeable. Si l’on ajoute à cela l’incapacité du secteur minier à augmenter la production d’or (le pic de production des mines est intervenu en 2001) et l’offre très faible des banques centrales, tout porte à croire que le prix du métal jaune est dans une tendance haussière à long terme.

La poursuite et le rythme du rebond économique dans les pays développés et émergents seront essentiels pour déterminer les catalyseurs des marchés des matières premières en 2011. Bien que les fondamentaux de la demande de nombre d’entre elles restent incertains, nous restons optimistes à l’égard de celles dont l’offre est limitée par des contraintes structurelles. Ce contexte devrait créer des opportunités intéressantes pour les investisseurs en 2011.

(le Temps - 06/12/10)

dimanche 5 décembre 2010

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (novembre 2010)

Voici la dernière lettre très complète, en français, d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est :
une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est ainsi qu'un point sur les différents portefeuilles.

le lien pour télécharger le fichier pdf

mardi 30 novembre 2010

Sur les places émergentes se cachent des sociétés de niche, à fort potentiel

Gérant d’un fonds spécialisé dans les places émergentes au sein de la maison parisienne Carmignac, Simon Pickard investit dans des actions émergentes issues de petites et moyennes capitalisations du monde entier. Le fonds, qui gère près de 280 millions d’euros d’actifs, privilégie une approche «bottom-up» [ndlr: choix des titres démarrant par l’analyse de chaque entreprise] afin d’identifier les meilleures opportunités de croissance qui apparaissent dans ces pays en plein développement.

Le Temps: Qu’est-ce qui vous attire dans les marchés émergents ?
Simon Pickard: Cet univers est encore peu couvert par les analystes. On découvre beaucoup de petites valeurs relativement bon marché lorsque l’on étudie les marchés indien et chinois. Jyoti Structures, une société indienne qui fabrique des infrastructures pour l’électricité, apparaît comme un bon exemple. De plus, sur ces marchés, il existe de nombreuses valeurs moyennes qui sont axées sur une croissance domestique, l’un des thèmes que nous recherchons sur le long terme. Près des 70% de notre fonds sont investis dans le secteur de la consommation domestique – qu’elle soit cyclique ou non cyclique –, immobilière, financière ou même industrielle. Le reste est réparti parmi des sociétés orientées sur la croissance mondiale.

– Quel est l’intérêt de prendre le parti du développement de la consommation de ces pays ?
– Sur ces marchés, les produits de marque sont souvent assez chers. En revanche, il existe des marques de plus petite envergure – de second rang en quelque sorte – qui sont plus attractives en termes de prix. Et qui ont le potentiel de devenir des grandes entreprises. Regardez Genomma Lab, qui vend des génériques au Mexique. Dans ce pays, il y a peu de médicaments à bas prix et un fort potentiel d’acheteurs qui en ont besoin. Ou encore Sa Sa, une sorte de petit Sephora, qui vend des produits cosmétiques plus abordables pour la classe moyenne chinoise. Nous cherchons ce genre de sociétés qui commercialisent des produits dont la population a besoin. Nous privilégions ces sociétés plutôt que celles qui vivent grâce à leurs exportations vers les pays développés. L’apparition et l’enrichissement d’une classe moyenne offrent de nouvelles opportunités dans des secteurs comme les banques, la construction immobilière, la distribution, les loisirs.

– Quels sont vos pays favoris ?
– Le Sri Lanka est intéressant car il vient de sortir de 25 ans de guerre civile. La Papouasie-Nouvelle-Guinée, l’Argentine, la Mongolie ou encore le Qatar possèdent aussi des entreprises intéressantes. Nous détenons ainsi des titres d’une société de mines de charbon en Mongolie, South Gobi, qui est en plein développement, car elle représente une source de minerai pour la Chine.

– Quelle est la répartition géographique des investissements du fonds ?
– Nous possédons près de 70 t­i­tres diversifiés. 45% sont représentés par des sociétés situées entre le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine. 20% sont investis dans des pays plus traditionnels comme la Corée ou Taïwan. Le reste est réparti sur des marchés «frontières» [ndlr: les plus «jeunes» des marchés émergents].

– Comment s’organise votre processus d’investissement ?
– Notre méthode est mixte. Nous voyageons énormément sur le terrain pour sélectionner des valeurs à fort potentiel, toujours en pratiquant une diversification géographique et sectorielle. En parallèle, nous avons une approche très macroéconomique gérée par une équipe de vingt personnes.

– Quelle est la performance de votre fonds cette année ?
– Sa performance est supérieure à ceux de sa catégorie. Le fonds résiste mieux aux soubresauts des marchés car nous avons un tiers des valeurs relativement défensives et très peu volatiles.

– Quelles sont vos prévisions quant à l’évolution des places dites émergentes ?
– Si les bourses mondiales restent sous pression, elles ne s’envoleront pas. En revanche, à long terme, elles pourraient tirer leur épingle du jeu. Avec leur niveau de croissance économique – et celui des taux d’intérêt –, ces nouveaux marchés vont continuer de croître et de créer du crédit. Contrairement aux pays développés.

(Simon Pickard - LeTemps - 21/06/10)

Dépassons les préjugés sur l’Europe de l’Est

Les actions n’ont pas tendance à rester sous-valorisés pendant une très longue période et cela pourrait être l’occasion pour les investisseurs de commencer à se placer sur la Russie, bien qu’ils n’apprécient pas, pour la plupart, son gouvernement.

Les flux d’investissements vers les émergents n’ont pas été distribués uniformément. L’Asie, en général, et la Chine, en particulier, ont été les très grands favoris – quand bien même ces marchés n’ont pas affiché les meilleures performances et présentent un risque potentiel de bulle. La Russie était en dehors du champ des investisseurs.

Le marché des actions russe s’échange actuellement à un niveau de ratio prix/bénéfice de 8 x, alors que la moyenne des marchés boursiers des émergents affiche un ratio de 14 x. Les investisseurs sont peu enthousiastes, car la Russie a été durement frappée par la crise et que son économie reste dépendante de ses ressources naturelles. Les investisseurs se plaignent aussi tant de la corruption que des problèmes de gouvernance et de leadership. En résumé, nombre d’investisseurs restent en dehors de ce marché en raison de leur appréhension envers l’Etat.

Cela ne se reflète toutefois pas dans la notation des obligations souveraines russes, comme l’illustrent les spreads, qui sont plus bas que ceux de la moyenne des émergents. Donc, paradoxalement, les investisseurs du marché actions jettent un immense discrédit sur l’Etat russe, tandis que ceux actifs dans l’obligataire le classent dans les meilleurs.

Cette méfiance des investisseurs suiveurs de modes est-elle justifiée? Il est vrai que la crise a eu un impact négatif sur la croissance et l’économie russe s’est contractée substantiellement en 2009. Mais elle a vite rebondi et la situation macroéconomique s’est considérablement stabilisée durant 2010.

La monnaie et les réserves de devises ont quasiment retrouvé leur niveau d’avant crise. La croissance économique devrait avoisiner les 4% cette année, soutenue par un mix plutôt sain de demande externe et interne. Peut-être plus important encore, cette reprise a pris place dans un environnement où l’inflation et les taux d’intérêt sont à des niveaux historiquement bas.

Il est aussi vrai que l’économie russe reste dépendante de ses ressources naturelles. Mais cet effet direct ne devrait pas être exagéré, car l’économie russe dépend plus de la consommation interne que des exportations. Cependant, le prix du pétrole et d’autres matières premières a aussi des effets indirects sur l’économie; il peut aiguiser l’appétit pour la devise russe et, plus généralement, stimuler les investissements étrangers en Russie. Il est aussi important pour le gouvernement russe, en termes de revenus dans le budget.

Nous pensons que le prix actuel du pétrole, autour des 85 dollars le baril, est presque idéal: il rend la Russie assez intéressante pour les investisseurs, mais ne ramène pas automatiquement un flot de pétrodollars dans le pays, ce qui mettrait l’inflation et le rouble dans une situation précaire.

Le montant des dépenses a cependant progressé durant la crise, et la Russie devra faire face à un déficit tant cette année que les années à venir. Le gouvernement russe s’est lancé sur le marché des obligations en avril 2010, pour la première fois depuis une décennie, dans le but de lever des fonds. L’offre a été un succès, avec un spread de l’ordre de 130 points de base au-dessus de celles du Trésor américain.

Il est vrai que la corruption est un problème, mais la situation est-elle vraiment si mauvaise et justifie-t-elle une telle décote? De plus, la direction prise par la présidence de Medvedev est la bonne. Le remplacement du maire de Moscou semble stimuler le changement, surtout dans les secteurs inefficients de l’immobilier et de la construction.

Nous maintenons que la Russie est non seulement intéressante à court terme, mais, ce qui est plus important, que les facteurs fondamentaux à moyen et à long terme sont de forts soutiens pour le pays.

(Marcus Svedberg - LeTemps - 29/11/10)

Coup d'oeil sur les fonds émergents

Ces marchés séduisent, mais ils sont hétérogènes et réservent bien des surprises aux investisseurs...
l’interview réalisée sur le Revenu TV : cliquez ici

(Frédéric Lorenzini - 29/11/10)

Investir dans l'or équivaut à souscrire une assurance

Voici un petit article assez simpliste, mais qui mérite d'être lu avec tout ce que l'on entend en ce moment à propos des défaillances d'Etats !
Je pense qu'il est utile d'avoir pour soi quelques piécettes en or, on ne sait jamais...
De la même façon, il est toujours préférable d'acheter des biens de qualité et durables qui vaudront quelque chose dans le futur (même après les avoir utilisés des années) plutôt que de consommer du jetable !
Donc au revoir les écrans plats, les portables, et bienvenus aux jolis meubles en bois par exemple !)

CPoR Devises, premier intervenant sur le marché de l'or physique d’investissement en France, lance aujourd'hui des "lingotins", de petits lingots allant de 50 à 500 grammes. L'objectif : offrir la possibilité à un plus grand nombre de particuliers de placer une partie de leur épargne dans le métal jaune, et leur permettre ainsi de profiter de la hausse des cours, qui ont récemment atteint de nouveaux records. Explications avec le P-DG de la société, Jean-Pierre Djian.

Capital.fr : CPoR annonce aujourd'hui le lancement de "petits" lingots d'or d'un poids compris entre 50 et 500 grammes. Coup marketing ou réponse à une vraie demande ?
Jean-Pierre Djian : Entre le Napoléon, qui vaut environ 180 euros, et le lingot, qui, avec son kilo, cote plus de 32.000 euros, l'offre en or physique pour les particuliers est trop limitée. C'est pour permettre à un plus grand nombre d'épargnants de diversifier leur patrimoine en investissant dans le métal jaune que nous lançons ces "lingotins" qui commencent à 1.600 euros. La demande est réelle, car depuis 2008 la typologie des clients évolue. Avant la crise financière, l'or était considéré comme un placement de père de famille, aujourd'hui le public rajeunit.

Capital.fr : Permettre au plus grand nombre d'investir dans l'or n'est-il pas le signe qu'une bulle est en train de gonfler ?
Jean-Pierre Djian : Je ne crois pas à cette idée de bulle, car en face de la demande, il y a un actif. L'or n'est pas virtuel. De plus, cette hausse est logique, les investisseurs cherchant à se protéger d'un environnement économique trouble, marqué par des déficits abyssaux. Maintenant, je me garderai bien de prédire une poursuite ou non de la hausse. Pour moi, placer une partie de ses économies dans l'or équivaut à souscrire une assurance. Vous pouvez ainsi vous couvrir contre une chute du dollar, contre une résurgence de l'inflation. Par ailleurs, vous placez ainsi vos économies dans un actif physique, qui reste disponible même en cas de faillite d'un établissement bancaire, une sécurité que n'offre pas l'or papier, comme les trackers, les fonds or….

Capital.fr : Quelle est la fiscalité appliquée à l'or ?
Jean-Pierre Djian : Tout dépend si vous pouvez en justifier le prix et la date d’acquisition et montrer que votre facture est bien liée au produit d’or à vendre. Ainsi, si vous vendez des pièces dont vous avez héritées mais sans pouvoir apporter ces éléments, vous paierez une taxe équivalente à 8% du montant. Si en revanche vous avez une facture d'achat identifiant bien le produit or, comme ce sera le cas avec les "lingotins", vous serez imposés sur les seules plus-values, à hauteur de 28,1% et vous bénéficierez même d'un abattement de 10% par an au bout de la troisième année de détention. Donc, dès la douzième année, vos gains ne seront plus du tout taxés.

(Frédéric Cazenave - capital.fr - 23/11/10)

vendredi 19 novembre 2010

Y a t-il une bulle sur les marchés émergents ?

Voici l'avis du gérant du fonds Skagen Kon-Tiki, fonds présent dans le portefeuille.

We believe it is increasingly important to be selective in making choices at a company level and not a macro level, writes Kristoffer Stensrud in a guest commentary in Norwegian financial daily, Dagens Næringsliv.

Most people seemed to think US Central Bank Governor Ben Bernanke’s “QE II” was either a cruise ship or else another injection of money into the US economy.

Light wins the day
We turn our thoughts to Diwali, the Festival of Lights, where light conquers darkness, good triumphs over evil and truth defeats lies. Timing-wise the festival of lights this year kicked off after Bernanke has announced his bond package, the congressional election is over and a hoard of key financial indicators has been devoured by the above-mentioned portfolio managers. In other words, it was a colourful start to a dark November month.

As active, value based managers in the global emerging markets we have enjoyed a long period of both warmth and light. So good in fact that many of us are starting to wonder if we are in danger of experiencing an eclipse. And whether the valuations of emerging market companies are starting to become slightly inflated.

Admittedly many individual markets and countries have experienced pretty good returns, both in the short and long term. But the fact that something goes up a lot does not necessarily mean that the price is high. An extremely low starting price (November 2008) and strong growth in both earnings and return on equity can justify the nice share price increases in a number of companies. And then some.

Important to be selective
But it is increasingly important to be selective at the company level rather than at the macro level. We continue to find companies in emerging markets with very good return potential, even at today’s “high” valuation levels.

It is, however, not difficult to find companies that we believe are overpriced. As an example, consumer-oriented Chinese companies are trading at 20-30 times next year’s earnings. The same phenomenon is apparent in all the BRIC countries. We have not seen such overvalued companies in the emerging markets since the early 90s when these markets inflated to a bubble which popped in 1994.

There is obviously a lot of hot money being spent in looking for the next global growth area or “theme”. It is reassuring however that the large, safe havens for investors such as Petrobras, Samsung Electronics, Gazprom – indeed larger companies in the emerging markets in general – are still trading at multiples much lower than the historical average.

Hard to generalise
Based on local interest rate calculations they are not all selling at bargain prices. But seen in a historical context, and given the strong development in both performance and return on equity, we find it hard to support the claim that emerging markets as a whole are about to become a bubble. A price of just over two times book value is not prohibitive. At the peak in 2007, the price was 3.5 times equity. It is also significant that the reliance on the so-called industrialised world has been less than feared. The internal dynamics within the emerging markets continue to improve.

In our opinion, therefore, the glass is still half full, not half empty. The Festival of Lights, Diwali, was a good opportunity to observe how the light in the world is still switched on. And a good time to separate truth from falsehood, right from wrong.

(Kristoffer Stensrud - skagenfunds.com - 17/11/10)

samedi 6 novembre 2010

Bric Investing : steel yourself for more growth in Russia



After mounting a dramatic recovery last year from the 2008 financial crisis Russia has lagged other emerging markets in 2010. Analysts say the country's stockmarket is still good value but you need nerves of steel and a long-term perspecive if you’re tempted to join in.

la suite de l'article : ici

(Deborah Hyde - Citywire - 02/11/10)

Performance ytd 2010, par pays, au 03 novembre


(cliquer pour agrandir)

(bespokeinvest.com - 03/11/10)

Portefeuille : toujours pas d'investissementts mensuels

Depuis le mois d'avril, les économies provenant de mon salaire ne sont pas investies au sein du portefeuille, pour cause de besoin temporaire de trésorerie (voir le message du mois d'avril).
Et cela continue au mois de novembre, certainement jusqu'à la fin de l'année 2010.
Le portefeuille n'a donc pas bougé depuis avril (sauf un petit renforcement en mai, avec les quelques liquidités du portefeuille), et je reste investi pratiquement à 100%. L'incertitude sur les marchés est toujours très présente, on lit tout et son contraire chaque jour dans la presse... je me fie donc au travail des gérants qui choisissent soigneusement les bonnes sociétés. Je suis toujours très satisfait du résultat : garder les fonds longtemps en portefeuille permet de capter la sur-performance de certains gérants et finit par payer sur le long terme.
Bonne continuation à vous.
Sylvain.

samedi 23 octobre 2010

First State star Angus Tulloch answers Citywire's questions

(le fonds First State Asia Pacific Leaders fund fait partie du portefeuille)

As part of a series of Citywire Q&As with some of Europe's leading managers, Angus Tulloch, manager of the First State Asia Pacific Leaders fund, explains his latest market views and investment philosophy.


(Angus Tulloch)

What is your investment style ?

Our investment objective is to focus on achieving consistently strong long-term investment returns for clients without taking undue risk. Volatility of returns is minimised by focusing on capital preservation, as well as capital growth. We are always fully invested, or very nearly so, and thus cannot describe ourselves as absolute return investors. We refer to our style as investing with an absolute return mindset.

We follow an active bottom-up investment approach, whereby the team aims to invest in above average quality companies with conservative, innovative and well motivated managers. We also pay considerable attention to economic, political and other macro-inputs to ensure sufficient attention is paid to market head and tail winds, as well as to diversification. Our belief is that the selection of companies within a portfolio is the most important ingredient in producing above average long-term performance with relatively low risk.

Do you take stock market indices into account ?

With a focus on owning quality companies, we regard benchmark stock market indices as poor representations of potential investment universes. We do not use benchmarks to drive stock selection or portfolio construction so we do not have to own any country, sector or company. We realise that fund managers that consistently do not meet their benchmark index targets will fail. However, we are convinced that the way to achieve superior long-term returns is by applying an absolute return mindset to all investment decisions. By adopting an absolute return mindset we avoid the risk of being carried away when the market occasionally becomes overtaken by indiscriminate euphoria. This focus on the potential downside, as well as on the upside, when making any investment decision means the risk to long-term client returns is significantly reduced.

What areas affected your performance this year ?

Outperformance was helped by Hong Kong & China Gas (Hong Kong: Utilities) which gained as companies with more predictable earnings were favoured and Lihir Gold which was the subject of a takeover bid. LG Household & Healthcare (South Korea) outperformed on optimism about its growth prospects.

On the negative side, a number of Australian stocks were particularly weak over the period. Brambles (Industrials) lagged on concerns regarding customer retention and QBE Insurance Group (Financials) underperformed in a dull global interest rate environment. LG Corp (South Korea: Industrials) lagged as its affiliate LG Electronics failed to make ground on Apple in Smartphone sales.

What potential do you see in Asian shares ?

We do not consider we have a competitive edge in predicting short-term market trends, but we remain cautious on the account of the huge deleveraging requirement present throughout most western countries, as well as possible financial instability in Europe. The longer-term outlook remains positive in absolute and relative terms as the asset class continues to offer an increasing number of well-managed companies focused on shareholder value. The Chinese and Indian economies are expected to drive significant economic growth across the region. In addition, a dividend culture continues to develop in many countries.

How are you positioning the fund ?

As at the end of July 2010, the fund was overweight Consumer Staples, Industrials, Telecom Services, Utilities and Healthcare, whilst underweight Financials, Information Technology, Materials, Consumer Discretionary and Energy. However, we note that Asian consumer companies, perceived to be offering a defensive growth profile, have become a little too ‘fashionable’ with investors. Both the Chinese and Indian markets look priced for near perfection.

On the regional level, the fund is overweight South East Asia and South Korea and underweight Greater China, Australasia and the Indian Subcontinent.

Are you worried about a slowdown in China ?

We are underweight in China at present, given that it is difficult to see how, over the medium term, China could successfully sustain a situation with inflation running at 3%-5% and interest rates as low as they are today. In the case of China, we are also concerned about the longer-term impact of lowering lending standards. Our inherent focus on soundly financed and above average quality companies, current over-weighting of defensive sectors and gold exposure should all help mitigate these negative macro influences.

Can you explain your large position in gold to hedge against inflation ?

We remain conservatively positioned and maintain a large position in Astralian gold miner Newcrest as a hedge against further loose monetary policy.

Much depends on the extent to which inflation rears its head, and also to the time-horizon covered. We would be very surprised if returns from a well structured equity portfolio were not ahead of inflation most of the time.

What would make you less cautious ?

The more ‘aggressive’ sectors, such as Materials and Industrials, currently price in a relatively benign growth and inflation scenario, but offer little protection if this were not to be the case. We will become less defensively positioned when we believe the world’s outlook rests on more stable financial foundations, or when share prices begin to reflect a more realistic appraisal of risk.

Why do you prefer smaller growth nations in South East Asia and Korea ?

Our portfolios reflect our best ideas at any one time, though we adjust these to ensure they are always reasonably diversified in geographical, sector and thematic terms. Lately, we have been finding the best risk/reward opportunities in places such as Singapore and South Korea. Not being index-constrained, we have been able to fully represent this in the composition of our portfolios.

Citywire Verdict : Angus Tulloch has made his name through a conservative approach to investment in Asia. His funds are without equal when it comes to minimising losses and he has been rewarded with top quartile performance over three, five and ten years.

(Citywire - 22/10/10)

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (octobre 2010)

Voici la dernière lettre très complète, en français, d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est :
une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est ainsi qu'un point sur les différents portefeuilles.

le lien pour télécharger le fichier pdf

samedi 16 octobre 2010

Mark Mobius : a postcard from Russia

The Russian economy and stock market, like other emerging markets, have had a remarkable recovery since the low points in late 2008 and early 2009. By the end of August 2010, Russian equities had more than doubled from the recent low in January 2009. While the Russian economy contracted by 8% in 2009, this year, it is expected to rise by 5% with a big growth in exports.

Oil and gas now account for almost 70% of exports so the higher oil and gas prices really help. Both, inflation and unemployment are down and despite the forest fires and poor wheat crop this year, the country is in fairly good shape.
President Medvedev has been promoting change in Russia. In 2008, speaking at the Krasnoyarsk investment forum, he said that Russia had four key priorities for the next four years until the presidential elections in 2012. He mentioned the four “I”s: institutions, infrastructure, innovations and investments. The fact that this assessment was being made by the Russian leadership augured well for future reforms.

Moscow is one of my favourite cities because of the wonderful array of historic buildings, palaces, gardens and museums. During each visit, I try to see a different site. This time I was in luck because a performance was to take place at the Ostankino Palace, the former summer residence and private opera theatre of the Sheremetev family.
Today, the estate is the home of the Russian State Museum of Ceramics. The museum probably has the most precious collection of western porcelain in Eastern Europe. Its collection includes items such as the Sèvres porcelain given by Napoleon to Czar Alexander I in 1807. The rooms have been beautifully restored and preserved with original furniture, artwork and, in addition to the porcelain, a remarkable collection of exquisite marble statues from Italy. Throughout the rooms, were 17th century Flemish tapestries depicting parks and gardens, faux marble walls and columns, paintings by French artists.
As we finished touring the Palace and extensive gardens, it was time for the opera. We entered a large long hall, which we were told was the only remaining “palace” theatre in Russia dating from the 18th century. When the music started, we realised that the place had extraordinary acoustics with no loud speakers necessary because of the wooden structure. We were treated to an excerpt from a comic opera beautifully sung by students of a Moscow music academy. We were transported back in time and imagined ourselves as guests of Count Sheremetev.

After our visit, it was back to reality and meetings with Russian companies. We decided to start with a company whose products were probably the kind served by Count Sheremetev; vodka. The company is one of the foremost producers of vodka in Russia with its premium brand vodka selling for US$100 per bottle. One headwind the company faces is the Russian government’s efforts to decrease vodka consumption in the country by imposing high taxes on vodka. Since there are many illegal producers accounting for as much as 35% of total production, the executives feel that a crackdown on illegal producers would help legitimate producers such as themselves even though overall consumption is decreasing.
The company is one of the largest vodka producers in Russia with 9% market share. It has focused its promotional efforts on three brands and invested heavily on marketing and promotion with a sales force of 1,500 people. They want to move up-market and increase sales of their premium brand vodka with not only domestic sales but also exports. Their initial sales in the US were 50,000 bottles of the premium brand vodka. So now, the luxury products of Russia are finding their way to the world.

During our time in Russia, we also visited a vertically integrated steel and mining company. The company produces 17 million tons of steel a year in three integrated steel plants in the Urals region and Siberia. Like other Russian companies, this corporation has also branched out and acquired companies in Italy, the Czech Republic, and even in the US. The company has the advantage of having its own iron ore and coalmines that can supply its steel plants, as well as a commercial seaport in the Far East of Russia from which to ship its steel to Asian markets. Rising steel prices and larger incoming orders, both domestically and internationally, were signals to the company that the global economy was improving.

While visiting an Information Technology (IT) company, we learned about progress in Russian IT services and how the firm has been a beneficiary of the government’s IT upgrade budget. The firm is involved in software development, IT services, and computer hardware serving over 1,000 organisations including government institutions (Ministry of Finance, Federal Customs Service, Federal Tax Service, and so forth) as well as large public companies.

In recent years, the Russian electric energy system has undergone a dramatic transformation from a staid Soviet-style organisation to a more dynamic collection of privatised companies. We visited one of the resultant companies. The firm controls a collection of regional electric distribution companies in the Urals, Volga regions, Caucasus and other parts of the country. We were impressed by the manager’s plans but we knew that, given the extensive capital expenditure needs of the company, the dividends would not be high since the government wants electricity price hikes to be limited even though the regulatory objective is a cost plus regime.

Our next visit was to a food processing company, which focused on the production of sausages, pastes, canned meat and prepared meat products as well as poultry and pig breeding. Meat consumption is growing slightly in Russia in favour of poultry and pork as opposed to beef. However, the real story is market share growth. The market is very fragmented and the company only has an 8% market share in poultry production and about 5% in pig breeding. The company will have opportunities to grow organically and inorganically.
Of course, we should bear in mind that people still breed their own pigs and poultry in rural areas. The meat-processing business has low margins. Pork has the highest margin, which is as high as 40%. There are tax subsidies for agricultural producers in Russia until 2012. However, these may be extended. The valuations also look attractive; however, the biggest risk is the high capital expenditure. The company is in massive expansionary mode because credit is very cheap and the management believes they can gain significant market share.

Overall, it was a very fulfilling trip to Russia where we continued to learn about the investment opportunities in that market.

Dr. Mark Mobius is executive chairman, Templeton Emerging Markets Group.

(Mark Mobius - Citywire - 12/10/10)

samedi 9 octobre 2010

D’où viennent ces frais ?

Certains investisseurs s’étonnent du niveau de frais atteint par leurs fonds.

Pour l’investisseur, la « Partie B Statistique » du Prospectus des fonds est une véritable mine d’informations. C’est en effet là que l’on trouve le détail des frais supportés par le fonds. A la suite des frais annoncés en partie A, chaque année le gérant doit publier les frais effectifs. Et force est de constater que ces frais effectifs divergent parfois sensiblement des seuls frais de gestion.

le suite de l'article : ici

(Frédéric Lorenzini - Morningstar - 07/10/10)

mercredi 6 octobre 2010

Les indices retrouvent-ils leur plus haut d'avant-crise ? Faut voir... !



(bespokeinvest - 04/10/10)

Investors have forgotten about eastern Europe

Video : Alvar Roosimaa, CIO of eastern European SRI specialist Limestone Funds in Estonia, explains to Citywire why the region is looking increasingly interesting from a macro perspective. However, apart from Russia and Turkey, he thinks most global investors are completely avoiding the region.

le lien pour regarder la vidéo : ici

(Jesus Segarra Sobral - Citywire - 29/09/10)

vendredi 17 septembre 2010

East Capital lance un nouveau « Special Opportunities Fund »

East Capital a annoncé le lancement du Special Opportunities Fund II qui ciblera des investissements qui, pour des raisons de marché ou de situation propres aux actionnaires, peuvent être réalisés à des valorisations qui sont plus basses que ne le suggèrent les fondamentaux des sociétés. Le fonds investira également dans des situations distressed, au travers d’émissions d’actions réservées, lorsque le ratio risque/rendement sera favorable. Le fonds investira en Russie et en Europe de l’Est.

Les opportunités d’investissement seront identifiées en dehors des marchés ordinaires et bénéficieront donc de l’expérience et du réseau de contacts d’East Capital. Le fonds ciblera des investissements ayant un réel potentiel de valorisation et avec une possibilité de sortie dans les quatre ans. Si besoin, East Capital aura un rôle actif au sein des sociétés, par le biais, entre autres, de participations aux conseils d’administration. Le fonds investira principalement dans des actions de sociétés cotées ou pouvant faire l’objet d’échanges mais également dans d’autres instruments financiers si cela s’avère approprié. Tout produit de cession après trois ans sera distribué aux investisseurs.

Selon Peter Elam Håkansson, Président et Directeur de l’équipe de gestion d’East Capital, la volatilité des marchés et la rareté des capitaux jouent en la faveur d’East Capital en lui permettant de réaliser des investissements similaires à ceux qui ont été réalisés juste après la crise de 2008. La présence locale et l’analyse de terrain permettra à East Capital d’agir rapidement et de profiter d’opportunités avant que le marché ne se normalise.

Le nouveau fonds fait suite au East Capital Special Opportunities Fund qui avait été lancé au deuxième trimestre 2009, investi à 100%, et qui a enregistré une performance de 38% (USD) depuis son lancement.

East Capital Explorer AB, une société suédoise cotée et investissant principalement dans les fonds de private equity et les fonds semi-ouverts d’East Capital, investira 35 MEUR au cours du quatrième trimestre 2010. Le Special Opportunities Fund II est un fonds domicilié au Luxembourg et libellé en EUR destiné aux investisseurs institutionnels et autres investisseurs qualifiés. La durée du fonds est de quatre ans et son plafond est de 100 MEUR.

(site East Capital - 13/09/10)

dimanche 12 septembre 2010

D’où viennent les étoiles

Comment un fonds perd-il, ou gagne-t-il, une étoile…

Régulièrement, un gérant de fonds me demande "Mon fonds vient de perdre une étoile, pourquoi ?". Et non moins régulièrement la tentation est grande de lui répondre simplement "Sans doute parce qu’il est moins bon…"

la suite de l'article : ici

(Frédéric Lorenzini - Morningstar - 10/09/10)

Skagen star: Why emerging markets will continue to outperform


(Kristoffer Stensrud - gérant de fonds chez Skagen)

The past few years have shown that the decorrelation between developed and emerging market equities was not as strong as some had predicted, but star fund manager Kristoffer Stensrud thinks it is wrong to read too much into this short-term disturbance of a long-term trend.

'The debate a couple of years ago about the decoupling of the economies in the emerging markets and the industrialised countries is quickly becoming irrelevant. Since March 2007 the correlation between asset classes, and for that matter equity classes, has increased dramatically,' the top-performing Skagen Kon-Tiki manager said in his latest report.

'The strong correlation in the short term can blind one to the significant deviation in the longer term,' he added.

He thinks over the long term it is the 'real fundamentals' and stockpicking which matter. He thinks the picture for emerging markets looks far brighter than developed markets, pointing out some dramatic statistics regarding the growth in personal wealth.

'At the beginning of 2007, 60 million households in the BRIC countries (Brazil, Russia, India and China) had a purchasing power adjusted disposable income of over $10,000. This year, twice as many households – 120 million – will have a disposable income of over $10,000; thereby beating the US. Next year, it is anticipated that 140 million households will have reached this income level which will mean the BRIC countries overtaking the entire euro area.'

Stensrud, who is consistently one of the top performing emerging market managers in Europe, knows some people will think such statistics are irrelevant and that emerging market equities remain at the whim of a fickle media and flighty investors. But he says such data really do matter.

'From March 2007 to the present day, annual car sales in the BRIC countries increased by almost 70%, from 12 to 20 million cars. In the same period, car sales in the US, the home of motoring, have fallen from 17 to 11 million cars. Unemployment in the US has risen from five to ten percent. The purchasing power of Chinese blue-collar workers has increased by almost 50 percent, with the Indians and Brazilians not far behind.'

He thinks the fact that the correction in emerging markets was not as sharp as in the West is illustrative of a new world order taking shape.

'The emerging markets are not necessarily as exposed to the global cyclical developments, and are therefore not as risky as some would have us believe. We are probably in a paradigm shift where old theories are being overturned. A new world order appears to be in the making. Experience so far has shown that it pays off to be an active value-based investor rather than a passive index manager. And that extreme focus on the market and macro conditions does not pay off over time.'

In the past eight years, Stensrud's Kon-Tiki fund has returned 548% in euro terms, compared to a 214% rise in the MSCI Emerging markets index.

He is AA-rated by Citywire and ranked 3/74 in his sector over five years.

(Philip Haddon - Citywire - 16/08/10)

mardi 31 août 2010

"Oeneo, Vêt'affaires... de belles opportunités sont à saisir sur le segment des petites capitalisations"

(ce fonds n'est pas dans le portefeuille mais le type de gestion au niveau actions est très similaire à quelques autres de mes fonds)

En ciblant des petites et moyennes capitalisations sous-valorisées, le fonds de Julien Lepage, gérant de Sextant Grand Large, affiche une performance de 12% depuis le début de l'année. Loin de s'inquiéter du ralentissement à venir de l'économie mondiale, ce spécialiste du "stock-picking" nous dévoile ses derniers paris.

Capital.fr : Votre fonds gagne 12% depuis le début de l'année... comment expliquez-vous cette performance ?
Julien Lepage : Nous avons saisi de belles opportunités sur le segment des petites capitalisations. Adeptes du stock-picking, nous passons la cote au crible à la recherche des sociétés injustement délaissées par les investisseurs, et donc particulièrement sous-valorisées. Ainsi, depuis le début de l'année, nous avons grandement profité des excellentes performances de certaines valeurs, comme Oeneo et Vêt'affaires, dont l'activité a particulièrement bien résisté dans des conditions économiques difficiles. Vêt'affaires fabrique des vêtements low-cost, un segment qui est toujours le dernier touché en période de crise. Oeneo a quant à lui profité de sa situation de monopole dans le domaine du bouchon sans liège.

Capital.fr : Les incertitudes pesant sur le second semestre ne risquent-elles pas de briser cette dynamique ?
Julien Lepage : Certes, les performances des actions ne devraient pas être flamboyantes dans les prochains mois. Entre la baisse des indicateurs d'activité aux Etats-Unis et les problèmes de dettes des Etats, il faut s'attendre à un ralentissement de la croissance mondiale, ce qui pèsera sur les marchés. Mais nous ne nous en préoccupons guère, car nous n'établissons pas nos scénarios en fonction de l'évolution de la conjoncture. Les actions que nous sélectionnons doivent être susceptibles de rattraper leur retard aussi bien en phase d'expansion que de contraction économique.

Capital.fr : Quels sont vos principaux paris ?
Julien Lepage : Fidèles à notre stratégie, nous consacrons la majeure partie de notre portefeuille (66%) à des petites et moyennes capitalisations. Nous avons récemment initié une ligne sur Trilogiq. Cette société, qui commercialise des équipements (charriots, rails...) permettant d'améliorer la productivité, devrait profiter du besoin des entreprises de repenser leur chaîne production après la vague de licenciements. Nous sommes aussi placés sur Sucrière de Pithiviers, un producteur de sucre dont la valorisation boursière équivaut presque à sa trésorerie. Une aubaine, d'autant que l'entreprise verse un dividende de 30 euros, soit un rendement de près de 5% rapporté au cours actuel.

Capital.fr : Ces valeurs de taille modeste doivent tout de même être plus volatiles que le reste de la cote...
Julien Lepage : Nous tentons de limiter cet impact en privilégiant les sociétés dont les finances sont saines et les résultats aisément prévisibles. Nous sommes, par exemple, investis dans plusieurs caisses régionales du Crédit agricole, qui affichent une meilleure visibilité que leur maison-mère puisque leurs revenus sont exclusivement issus de la branche commerciale, et non pas du trading. Parallèlement, nous ciblons quelques grandes capitalisations dont l'activité est particulièrement dynamique, comme Google. En faisant progresser son chiffre d'affaires de 24% au second trimestre malgré la déprime du marché publicitaire, le moteur de recherche a encore épaté la communauté financière. Et son action vaut environ 16 fois les bénéfices, ce qui n'est pas cher au vu des perspectives du groupe.

(Thomas Le Bars - capital.fr - 26/08/10)

L’Europe de l’Est a-t-elle fondamentalement changé depuis la crise financière mondiale ?

Voici la dernière lettre très complète, en français, d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est :
une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est ainsi qu'un point sur les différents portefeuilles.

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lundi 26 juillet 2010

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (juillet 2010)

Voici la dernière lettre très complète, en français, d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est :
une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est ainsi qu'un point sur les différents portefeuilles.

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mercredi 23 juin 2010

Country "PEG" Ratios

The PEG ratio is used for individual stocks as a valuation measure that factors in growth rates. It is calculated by dividing the company's P/E ratio by its growth rate. Many investors would rather own a company with a high P/E ratio and an even higher growth rate than a company with a low P/E ratio and an even lower growth rate. A PEG ratio of one or less is typically viewed positively.

A few years ago, we decided to apply the PEG ratio to various countries by dividing estimated GDP growth into the P/E ratio of the country's main stock market index. Many developed countries have low P/E ratios, but they also have low GDP growth, while developing countries may have higher market valuations as well as stronger GDP growth. Investors may find PEG ratios more useful than simple P/E ratios when determining asset allocations for various countries.

Below are the PEG ratios for 22 countries around the world. For each country, we use the trailing 12-month P/E ratio for the index shown as well as estimated 2010 GDP growth. As shown, Russia and China have the lowest country PEG ratios at 1.86 and 1.90, respectively. Russia has a very low P/E at 8 and decent estimated GDP growth at 4.3%. China, on the other hand, has a rather high P/E ratio at 19.24, but its GDP growth is also very high at 10.10%. The US is right in the middle of the pack with a PEG of 5.07. Our neighbors to the south rank just above the US with a PEG of 3.85, while our neighbors to the north rank just below the US at 5.67.

The US does have the best PEG ratio in the G-7, so US investors looking for developed country exposure might be better offer staying right at home. European countries have exceptionally high PEG ratios because of their mediocre valuations and low growth rates. Australia and Spain both have negative PEGs -- Australia because it has a negative P/E and Spain because it has negative GDP growth.



(Bespokeinvest - 22/06/10)

Des valorisations très attractives en Russie

Karine Hirn, fondatrice associée d'East Capital, maison de gestion spécialisée sur les marchés de l'Est et des Balkans, fait le point sur le potentiel des marchés de cette zone.

Le Figaro.fr / jdf.com East Capital mise en Russie, en Europe de l'Est et en Turquie. Quel sont vos récents arbitrages entre ces marchés au sein de votre fonds East Capital Eastern European Fund, qui est investi sur l'ensemble des marchés que vous couvrez ?
Karine Hirn Nous nous sommes renforcés sur la Russie, au détriment de la Turquie, qui était notre précédente conviction forte, et qui a en effet enregistré une belle progression. Mais nous estimons que les opportunités sur ce marché se tarissent, à l'exception du secteur bancaire turc, sur lequel nous demeurons surpondérés. La Turquie et la Russie constituent les premières lignes de notre fonds East Capital Eastern European Fund, pesant respectivement 12% et 62% du portefeuille. En revanche, nous gardons des positions stables en Europe de l'est. Ces pays se situent en phase de reprise et devraient revenir à la normale au cours du second semestre, certains étant plus avancés que d'autres, et quelques uns demeurant fragiles, comme la Lettonie et la Hongrie. Toutefois, les investisseurs commencent à revenir dans cette zone: au premier trimestre, l'Europe de l'est a concentré 25% des investissements des fonds émergents, alors qu'elle n'en attirait que 7% l'an dernier. Seuls les Balkans restent pour le moment à l'écart du rebond global des marchés observé au cours du premier semestre, faute de liquidités suffisantes sur le marché. Dans le contexte actuel de marchés, très volatiles, nous modifions fréquemment notre stratégie d'allocations d'actifs.

Pourquoi avez-vous accru votre exposition à la Russie ?
Ce niveau d'exposition à la Russie est un record. Le pays devrait afficher une hausse des bénéfices nets par action bien plus forte cette année que les trois autres grands pays émergents que sont la Chine, l'Inde et le Brésil. La progression attendue en Russie pourrait atteindre plus de 40%, selon le consensus, voire 80% selon les estimations les plus optimistes. Le prix des actions est très bon marché, avec un price earning ratio (PER) de 6, au même niveau qu'en 1999. La croissance de l'économie russe pourrait par ailleurs atteindre 5% cette année. Ce niveau reste inférieur aux taux de croissance que devraient enregistrer les autres grands pays émergents et à sa propre tendance historique de croissance, mais cette hausse du produit intérieur russe reposera sur des bases nouvelles, plus équilibrées. La reprise actuelle, impulsée par le plan de relance et un effet de restockage, va céder la place à une croissance fondée sur une modernisation de l'économie, qui permettra notamment de réduire sa dépendance aux cours du pétrole, et de diminuer son inflation. La transformation a déjà débuté, conformément aux exigences du président Medvedev. La consommation domestique tire d'ores et déjà la croissance russe. Elle génère en effet 74% du PIB. Les banques russes ont également surpris par leur résistance dans la crise. On estimait leur exposition aux créances douteuses à 40%, alors que les dépréciations ne se sont finalement élevées qu'à 10%.

Comment la Russie, la Turquie et les pays d'Europe de l'est sont-ils impactés par les problèmes de dettes dans les pays ouest-européens ?
Les problèmes de dettes souveraines dans la zone euro ont commencé à poser des problèmes dès le mois d'avril. Le marché ukrainien a ainsi dévissé de 27%. Les inquiétudes se concentrent sur les exportateurs: ils pâtissent de l'affaiblissement de l'euro, et voient leurs débouchés en Europe de l'ouest se réduire. Les pays d'Europe centrale commercent essentiellement au sein de l'Union européenne. La République tchèque, par exemple, enregistre 70% de son produit intérieur brut grâce aux exportations, dont beaucoup sont destinées à l'Allemagne.Les investissements directs étrangers qui affluent vers les pays est-européens fléchissent : Il n'est pas question pour le moment d'y fermer des usines, mais les projets de construction de nouveaux sites sont gelés. Troisième facteur d'inquiétude, les banques roumaines, bulgares et serbes sont très exposées à la dette grecque, et elles sont donc réellement menacées par un éventuel défaut de ce pays. La méfiance des investisseurs vis-à-vis de l'Europe de l'est est enfin accrue par les déclarations alarmistes malheureuses, comme celles du vice-président du parti au pouvoir en Hongrie, qui a pêché par manque d'expérience.

Qu'en est-il de l'endettement des pays de l'est ?
Les pays de l'est n'ont pas de problème avec leurs propres dettes. Ils ont déployé des efforts colossaux pour se désendetter lors de la période de transition économique qui a suivi la chute de l'URSS, et après la crise de 1998-1999. Cette crise, qui a conduit à la dévaluation du rouble il y a dix ans, a été bien plus grave pour l'Europe de l'est que ne l'est la crise actuelle. Des efforts drastiques ont été réalisés pour assainir les finances publiques dans les pays de la région, ce qui suscite l'admiration, y compris chez les investisseurs américains. La Russie, qui affichait alors une dette publique équivalente à 75% de son PIB, l'a réduite à 8% aujourd'hui, tout en préservant des réserves de devises d'environ 400 milliards de dollars. Et cette discipline budgétaire s'observe dans toute l'Europe émergente, qui affiche un niveau d'endettement de 40% du PIB en moyenne.

(Perrine Créquy - le Figaro - 18/06/10)

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (juin 2010)

Voici la dernière lettre très complète, en français, d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est :
une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est ainsi qu'un point sur les différents portefeuilles.

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samedi 19 juin 2010

Les frais passés présagent-ils des performances futures ?

Regardez les frais avant de choisir un fonds

Parmi les 5 piliers du processus d’analyse qualitative de Morningstar figure le prix. C'est-à-dire le total des frais que l’investisseur dans un fonds va devoir payer. Nous avons pris l’habitude de comparer les prix lorsque nous faisons un achat pour un bien de la vie courante comme un téléphone, un ordinateur ou un appareil électroménager. En matière de fonds de placements, il n’en est pas de même.

Plusieurs raisons à cela : la première provient du fait que l’investisseur reçoit une performance nette de frais, et que lorsqu’il regarde les performances passées d’un fonds il se dit, à raison, que le coût y est inclus. Dans son esprit, un gérant qui a été capable de surperformer dans le passé mérite son attention, peu importe sa structure de frais puisque cette performance est nette.

Une autre raison du peu d’intérêt porté par les investisseurs aux frais provient du fait que ceux-ci sont parfois peu transparents et sont de plusieurs types. Alors que les fiches mensuelles des fonds, que l’on trouve plus ou moins facilement sur les sites des sociétés de gestion, affichent uniquement les frais de gestion appliqués aux fonds, une recherche plus approfondie dans les prospectus fait apparaître d’autres frais comme les commissions de mouvements, ou les frais de sur performance. C’est ici que la notion de Total des Frais sur Encours (TFE) ou « Total Expense Ratio » (TER) apparaît et doit être bien appréhendée par les investisseurs. Pour plus d’informations à ce sujet, vous pouvez consulter l’article : Ces très chers fonds

Que nous disent les frais sur les performances futures ?

« Les performances passées (nettes de frais) ne préjugent pas de performances futures ». Chaque investisseur connaît cet adage marqué par le sceau du bon sens. En revanche nous pouvons aisément comprendre que la structure de frais actuelle d’un fonds nous donne une indication sur le comportement de la performance future. C’est même la seule donnée quantitative connue à l’avance concernant l’investissement dans un fonds. Pour illustrer ce propos, nous avons mené une étude simple sur la catégorie Morningstar Eurozone Large Cap ». Nous nous sommes placés dans la situation d’un investisseur qui a pour information le TER 2004 des fonds et nous avons observé les performances annualisées sur les 5 années suivantes (de fin mai 2005 à fin mai 2010), du quartile le plus cher et du quartile le moins cher de la catégorie. Voici les résultats obtenus :


Les fonds les moins chers surperforment de 2,17% en rythme annualisé, les fonds les plus chers sur longue période.

Les frais de gestion jouent donc bien un rôle dans la performance future d’un fonds. Ce n’est bien sûr pas le seul aspect à prendre en compte avant de sélectionner un fonds. Notre méthodologie d’analyse qualitative évalue également les équipes, les processus d’investissement, la société de gestion dans son ensemble, et les performances obtenues par rapport aux risques encourus. Mais ce que l’on peut d’ores et déjà tirer comme enseignement de l’analyse des frais c’est qu’en règle général, un fonds pas cher n’est pas nécessairement un bon fonds mais qu’un fonds très cher est par définition un mauvais investissement.

(Alexandre Gillard - Morningstar - 16/06/10)

vendredi 18 juin 2010

Evy Hambro : « Le véritable cycle haussier de l'or commence maintenant »

Jusqu'où ira l'or ? La forte décote des compagnies minières va-t-elle durer ? Alors que les certitudes s'effondrent, Evy Hambro, gérant vedette des deux fonds les plus capitalisés au monde investis respectivement dans les mines et les sociétés aurifères, donne un point de vue précieux.

La montée des prix du métal jaune a-t-elle des bases solides ?

Bien sûr. Toutes les catégories d'investisseurs sont aujourd'hui friandes d'or : les fonds, les institutionnels et les particuliers. Cet actif est bien décorrélé de l'inflation, de la déflation et des autres grandes menaces qui planent sur la conjoncture économique mondiale. C'est une alternative naturelle aux dettes publiques. Son intérêt grandit dans plusieurs pays sur fond de crise de la dette souveraine européenne. Son prix est au plus haut en plusieurs devises. C'est la première fois que cela se produit alors que son prix en dollar grimpe depuis dix ans. Ce signal marque le véritable début du cycle haussier de l'or. Les investisseurs ne vont pas oublier si tôt la leçon que leurs aînés avaient apprise il y a longtemps sur la valeur intrinsèque du placement dans le métal jaune. Encore très faiblement présent dans les portefeuilles, il deviendra progressivement une composante habituelle des allocations d'actifs. Dans ce contexte très mouvant et porteur, ça n'a pas beaucoup de sens de fixer un objectif de prix. Tout est possible en termes de hausse des cours.

Où en est-on du côté de l'offre ?

La production minière peine toujours à augmenter. Le principal obstacle est représenté par des coûts de production relativement élevés. Pour qu'une nouvelle mine d'or soit rentable, il est nécessaire que le prix de l'once qui y est extraite excède 900 dollars. Ce qui restreint considérablement les opportunités de relever l'offre minière. La seconde grande composante de l'offre relevait jusqu'à il y a peu des ventes des réserves officielles des banques centrales, notamment européennes. Ce segment comptait alors entre 13 % et 15 % des disponibilités totales. Or, cette source s'est tarie car les banques centrales ont cessé de vendre de l'or, tandis que plusieurs de leurs homologues des pays émergents accroissent leurs réserves de change en ce métal précieux, à l'image de la Russie ou de l'Inde. Et il n'est pas exclu que les banques centrales des provinces de Chine ne soient en passe de faire à leur tour des achats.

Le compartiment des entreprises minières hors mines d'or est soumis à une forte pression baissière en ce moment. Quelles en sont les causes ?

En effet, en moins d'un mois l'indice global des 100 principales capitalisations du secteur calculé par HSBC s'est déprécié d'environ 25 %. Les poids lourds aux actifs localisés en Australie ont été plus sévèrement frappés. Autant les investisseurs sont attirés par les mines d'or, autant ils sont déçus par les autres mines. Pourtant, les marges bénéficiaires de cette industrie n'ont pas beaucoup bougé, demeurant élevées. A 2,8 dollars la livre, le cuivre a certes lâché beaucoup de terrain, mais ses producteurs n'ont rien à craindre car leurs coûts de production sont de l'ordre de 1,30/1,40 dollar la livre. Et que dire du minerai de fer, dont le prix spot en Chine est encore proche des 150 dollars la tonne alors que le coût moyen de production est d'environ 40 dollars ? Les liquidations des positions prises sur les valeurs minières sont excessives. Elles sont déterminées à la fois par la perspective de l'introduction en Australie d'une super-taxe sur les profits de ces sociétés, par la crise de la dette souveraine et par le resserrement des mailles du crédit en Chine. Or, l'issue probable du bras de fer entre le gouvernement australien et les sociétés extractives est un compromis. Quant à la croissance chinoise, elle n'est guère menacée. Le mouvement de fusions-acquisitions n'est pas achevé avec plusieurs opérations de grande taille en cours. La distribution de dividendes est attrayante. Reste l'inconnue de l'évolution de la crise de la dette souveraine...

Quelles sont les ressources minérales qui ont vos faveurs aujourd'hui ?

Nos paris n'ont pas changé par rapport au début d'année : le cuivre, le minerai de fer, le platine, le potasse et l'or. Je reste en revanche prudent sur l'aluminium, dont les stocks demeurent très importants.

Evy Hambro
Evy Hambro, directeur général et gérant de portefeuille, est coresponsable des investissements de l'équipe ressources naturelles de BlackRock. Il gère les fonds actions BGF World Mining, BGF World Gold ainsi que les deux trusts anglais équivalents (BlackRock Gold and General et BlackRock World Mining Trust). Le fonds BGF World Gold et BGF World Mining pèsent respectivement 6,9 milliards et 13,1 milliards de dollars. Evy Hambro cogère également le fonds alternatif Ressources Naturelles et gère un certain nombre de mandats dédiés.
Il a rejoint BlackRock en 1994, ce qui inclut ses années d'expérience au sein de MLIM qui a fusionné avec BlackRock en 2006.
Evy Hambro est titulaire d'une maîtrise en marketing obtenue avec mention en 1994 à l'université de Newcastle.

(Massimo Prandi - Les Echos - 15/06/10)

mardi 15 juin 2010

Europe on sale

Despite the gloomy outlook for European state finances and expectations of lower economic growth, Europe appears to be more exciting than it has been for a long time...

Rumour has it that Europe is not competitive and is losing ground to more dynamic economies – such as the USA. According to the World Eco-nomic Forum (WEF), such rumours are baseless. Each year, the WEF measures global competitiveness. These measurements form the basis for a competition index. According to this index, six of the 10 most competitive economies in the world are European.

Europe is competitive
While the USA has been its share of global exports fall from 17 to 11 per cent during the past decade, Europe has managed to maintain its 17 per cent share throughout the period. Of the 100 biggest multinational companies, Europe’s share increased from 57 in 1991 to 61 in 2009. The USA’s share fell from 26 to 19 companies (source: UNCTAD).
A study by consultancy firm Roland Berger shows that of the 3 000 biggest global companies, European companies’ increases in sales and profits were higher than those of both Japanese and American companies over the past decade. From 1998 to 2008, European companies’ profits grew by 13 per cent a year while those of US companies rose by seven per cent. A study by consultancy firm McKinsey also shows that the growth in total per capita value creation since 2000 has been higher in Europe than in the USA (measured as per capita gross domestic product).

Driven by globalisation
The above developments are driven by globalisation. European companies have seen the opportunities before their competitors outside Europe, they have adapted faster and have increased their export share sharply. If we look at Europe as one market, European companies’ export share is 39 per cent. In comparison, the Japanese and American companies’ export share is 30 per cent while it is only 20 per cent for companies in the emerging economies – Brazil, China, Russia and India. Perhaps this is enough to kill the myth that European companies are slow and not very adaptable and that they are losing ground to the “rest of the world”.

Overshadowed by the debt problems
The fact that European companies are driven are actually doing well in an international context is currently being overshadowed by the focus on national debt. This has also affected investor
confidence. A survey by Merrill Lynch shows that Europe is now the region in the world that investors avoid the most. The sharp weakening of the euro has helped to reinforce this – investors have sold European shares due to fears of further falls in the currency.

Discount sales, measured in financial ratios
The national debt problems and low level of confidence are reflected in the pricing of the shares. If we look at the pricing of European shares compared to earnings, European shares are priced at 11.3 times their estimated earnings in 2010 and at 9.5 times their estimated earnings in 2011. American shares are correspondingly priced at 12.4 times their estimated earnings in 2010 and 10.8 times their estimated earnings in 2011. In relation to book values, European shares are priced at 1.4 times their current book values, while American shares are priced at 2.5 times their book values. On top of all this, the European companies are expected to pay an average dividend of 3.9 per cent in 2010 compared to 2.8 per cent by American companies.

According to investment bank Morgan Stanley, European shares have historically been priced at 14.5 times their estimated earnings. Or to put it another way: European companies are currently priced at a 22 per cent discount compared to their historical average.

(extrait de la lettre du mois de juin - Odin - 10/06/10)

mercredi 26 mai 2010

Portefeuille : Renforcement

Pour le mois de mai, j'ai renforcé cette semaine le fonds MEI Roemeneï en Bulgarije ; l'achat s'est fait aujourd'hui à la VL de 7,40 euros. Après une baisse d'environ 32% par rapport à ses plus hauts (après le creux de mars 2009), principalement due aux craintes sur la dette en Europe, ce fonds investi sur les smalls et midcaps roumaines et bulgares méritait d'être renforcé.

En Roumanie, les indicateurs de l’industrie sont au vert

Pour le premier trimestre 2010, le chiffre d’affaires du secteur industriel en Roumanie a été de 5,9 % supérieur à celui de 2009 pour la même période, annonce l’Institut national de statistique (INS) cette semaine.
Pour l’INS, il ne s’agit pas d’une tendance à court terme, étant donné que les résultats du secteur industriel ont connu une évolution à la hausse par comparaison avec d’autres périodes, et spécialement avec le premier trimestre 2009. D’après les grands groupes industriels, le chiffre d’affaires a progressé dans le secteur de l’énergie (+18,5 %), l’industrie des biens d’équipement (+14,2 %), l’industrie des biens intermédiaires (+2,2 %), l’industrie de biens durables (+0,6 %). L’industrie des FMCG [Fast Moving Consumer Goods, biens de consommation courante, NDLR] a diminué de 0,7 %.

Ces données sont provisoires, et peuvent être révisées périodiquement, d’après l’INS qui a collecté les chiffres auprès de 5.800 entreprises des secteurs majeurs de l’activité industrielle, considérées comme représentatives à 92,17 % des compagnies dans le pays. Ces estimations comportent une marge d’erreur maximum de ± 3 %. [source : Agerpres]

mardi 25 mai 2010

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (mai 2010)

Voici la dernière lettre très complète, en français, d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est :
une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est ainsi qu'un point sur les différents portefeuilles.

le lien pour télécharger le fichier pdf

jeudi 13 mai 2010

Best EM opportunities are outside BRICs, says BlackRock

BlackRock Emerging Markets co-manager Daniel Tubbs says that investors are bombarded with coverage of opportunities in the so called 'Brics' of Brazil, Russia, India and China but relatively little is known about the opportunity presented by the rest of the emerging market sector.

la suite de l'article : ici

Comgest's Strauss : China looks 'nasty'

Outspoken emerging markets fund manager Vincent Strauss of Comgest says the situation in China looks 'nasty' but thinks it will continue to thrive for as long as its symbiotic relationship with the US can continue.

Currently fears are growing over accelerating Chinese inflation, which was up to 2.8% in April compared to 2.4% in March, and the looming prospect of tightening measures.

'We are in the middle of something which may be nasty,' said Strauss, who runs the €3 billion Magellan and €1.4 billion Comgest Growth Emerging Markets funds.

'The banks are in bad shape in China, but it's not really that important as it is not a market economy : the banks are just the best way for politicans to transmit their decisions into the real economy,' he told Citywire. 'Because they control the banks, it is not a problem as long as they have liquidity. But where from? It is from the odd couple of China and the US. The US cannot produce what it consumes and China cannot consume what it produces.'
'While we have this G2 tango, it is nice and creating liquidity out of nothing,' Strauss said, adding that a new Bretton Woods is needed. However he does not believe this will happen as the US needs to keep its 'fantastic advantage' of having the currency of the world. 'Which means, as Bernanke used to say, they can print money at no cost. And China will continue to accept these dollars.'
'But at some stage one of the odd couple will quit the tango and then we will get trouble,' he says, adding that opinions on China are always polarised. 'On one side you have the permanent China bulls, always saying "China, China, China, it has a great business model and will be the driver of the world." And on the other side you have the perma-bears saying "this is a big bubble set to burst".'
However some leading Chinese firms' self confidence is starting to remind him of another Asian economy which ran into difficulty. 'It is not yet a problem, but I can remember when Japan was becoming arrogant at the end of the eighties and when Silicon valley were so arrogant in the nineties. When arrogance is at the peak - which is not the case yet - it is normally the end of the game.'
Strauss thinks inflation in China 'is a real story, because the authorities cannot manipulate everything.' When tightening inevitably arrives, 'we will discover all of a sudden that the fantastic business model of China is not all we thought it was,' he warned.

'In the next 18 months who knows what could happen? We will probably discover that end demand is not that strong in China : consumption is way to low to absorb all the products China Inc is producing.
'But maybe this game can last longer than people think. Everything is linked to the credit line between China and the US. Who can predict when music will stop or one of the couple decides to quit the dance?'
With his own funds, Strauss owns companies in China which will not suffer from overcapacity problems, which he sees as the main threat to Chinese firms. 'Even though there may be nasty surprises, you can't get out of such a market.'
Tellingly, some fund managers focused exclusively on China are also becoming cautious on the country, including the manager of Robeco's Chinese equity fund, Victoria Mio.
Mio warns that attempts to dampen the exuberant property market will add to downside risk in the stockmarket. These moves include restrictions on lending to non-resident buyers, higher down payments for buyers and the banning of mortgages for third-home purchases.
'The policies are blunt instruments and may well inflict temporary pain on some parts of the economy and on the stock markets,' she said.
However, if the measures are successful in lowering real estate prices, the dreaded tightening threat could be averted, Liu thinks.

(Philip Haddon - Citywire - 12/05/10)

vendredi 23 avril 2010

Portefeuille : Pas d'investissement au mois d'avril

Ce mois-ci je décide de ne pas injecter en Bourse mes économies mensuelles provenant du salaire ; pour rappel, ces liquidités font partie du rendement lors de mes calculs hebdomadaires...

Les parties "liquidités" et "épargne liquide" de mon patrimoine risquent de bouger un peu durant les quelques mois suivants, car je viens d'acquérir un appartement. Le portefeuille boursier reste bien sûr intact. Mais, pour cause de travaux, je vais interrompre les injections en Bourse de mes économies mensuelles provenant du salaire, ceci pendant environ 4 ou 5 mois.
Après ce délai, les investissements réguliers reprendront et j'actualiserai la partie "patrimoine" sur la colonne de droite du blog.

Europe de l'Est : la dernière lettre d'East Capital (avril 2010)

Voici la dernière lettre très complète, en français, d'East Capital sur les marchés d'Europe de l'Est :
une revue des marchés de Russie et CEI, des marchés baltes, d'Europe Centrale et d'Europe du sud-est ainsi qu'un point sur les différents portefeuilles.

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samedi 17 avril 2010

JPM Natural Resources's Henderson slashes gold weighting

JP Morgan commodities star manager Ian Henderson has cut the gold weighting of his £2 billion JPM Natural Resources fund to its lowest level in almost two years.

The move comes as debate rages as to whether gold, which comprises around 85% of the gold and precious metals sector, is the latest asset bubble, or whether the investment story still has some way to run.
At the end of February, Henderson's gold and precious metals weighting had fallen to 29.9% - well below its historical peak of 44.5% in February 2009 - with Henderson reducing his holding in London-listed Russian gold miner Petropavlovsk (formerly Peter Hambro Mining ) from 2.2% last December to 1.6% at the end of March.
The fund's gold and precious metals weighting is currently at its lowest level since August 2008, with Henderson also reducing his position in copper miner Freeport-Mcmoran Copper, from 2.3% last December, to 1.4%.
Henderson's cash weighting has swelled as proceeds from the gold sales mount, with cash up from 2% in December to 7.5% at the end of March as Henderson seeks to take some profits in the sector after a strong run.
Henderson has outperformed his IMA Specialist benchmark comfortably over the last year, posting a return of 79.6% compared to the average 50.6% for the sector.
In the first quarter of 2010 the fund, which is part of Citywire Selection, has continued to motor, returning 12.3%, compared to the HSBC Global Mining and Energy (75:25) benchmark's 9.6% gain.
Over the same time frame gold has risen 5.6%, compared with a 2.8% rise in gold equities.
Henderson's largest sector weighting now is base metals and diversified miners, which comprised some 31.6% of the fund at the end of March.

(Matthew Goodburn - Citywire - 16/04/10)

samedi 10 avril 2010

"Méconnue des investisseurs, l'industrie forestière offre un potentiel d'appréciation considérable en Bourse"

Avec des rendements annuels de 15% et une raréfaction de l'offre, l'industrie forestière possède de solides atouts qui ne sont pas intégrés en Bourse. Une bonne occasion pour se positionner, estime Gabriel Micheli, gérant du fonds Pictet Timber, et ainsi diversifier son portefeuille en misant sur des exploitants de forêts et des fabricants de pâte à papier.

Capital.fr : Quel est l'intérêt d'investir sur le thème de l'exploitation forestière en Bourse ?
Gabriel Micheli : L'industrie sylvicole est particulièrement méconnue des investisseurs. Du fait du désintérêt de la communauté financière, les actions du secteur sont pour la plupart fortement sous-valorisées, alors que les fondamentaux sont solides. La demande de bois est en constante augmentation et l'offre diminue en raison notamment de la déforestation. Chaque année, 10 milliards d'hectares de forêt partent en fumée et les Etats imposent des règlementations d'exploitation de plus en plus strictes. Tout cela entraîne une forte hausse des prix. Entre la revalorisation des forêts et les revenus issus de la vente de bois, les rendements annuels moyens tournent autour de 15% sur les 20 dernières années.

Capital.fr : Le secteur a toutefois souffert de la crise...
Gabriel Micheli : La récession a certes entraîné une baisse du prix des forêts, mais celle-ci est restée limitée. Les prix n'ont reculé que de 10% l'année dernière aux Etats-Unis. Cela s'explique par les qualités défensives du secteur : lors d'une crise, les exploitants vont vendre moins de bois, mais la valeur de leur forêt va continuer de s'apprécier, car le prix des arbres grimpe lorsqu'ils vieillissent, comme le bon vin.

Capital.fr : Les actions des entreprises exploitant des forêts ont pourtant plongé dès la fin 2008...
Gabriel Micheli : C'est vrai, mais cette baisse s'explique par les circonstances exceptionnelles de la crise. La plupart des forêts sont détenues par des investisseurs institutionnels ou des fonds de dotation. Les marchés ont craint qu'ils ne bradent leurs actifs pour faire face à leur besoin en liquidité. Mais ces investisseurs ont préféré se dégager de leurs positions les plus spéculatives et ont conservé les investissements de long terme, comme les forêts. Les prix ont donc bien mieux résisté que prévu, ce qui n'est pas encore intégré dans les valorisations. Malgré le net rebond des titres des exploitants de forêts en 2009, ils affichent toujours une décote de 40% par rapport au prix des actifs non cotés. Le potentiel d'appréciation est donc considérable en Bourse.

Capital.fr : Comment cela se traduit-il dans votre portefeuille ?
Gabriel Micheli : Nous misons essentiellement sur des exploitants de forêts basés aux Etats-Unis, (40% de notre portefeuille), où la plupart des maisons sont construites en bois. Le secteur sylvicole devrait donc profiter du redressement du marché immobilier américain. Certes, celui-ci devrait être lent et chaotique, mais les mises en chantier sont tellement basses actuellement que le risque de rechute est faible. Nous apprécions tout particulièrement des acteurs tels que Weyerhaeuser et Plum Creek , qui devraient gagner des parts de marché au détriment de leurs concurrents canadiens, dont une partie de la forêt est menacée par la pullulation d'un coléoptère, le Dendroctone du pin ponderosa. Nous consacrons aussi 20% de notre portefeuille à des sociétés exploitant la pâte à papier dans les pays émergents, un segment plus dépendant de la conjoncture, ce qui nous permet de jouer la reprise de l'économie. Nous avons d'ailleurs déjà profité de ce pari. Les prix de la pâte à papier ont en effet explosé ces derniers mois grace à la reprise de la demande chinoise, et plus récemment à cause du tremblement de terre au Chili, qui représente près de 10% de la production mondiale.

(Thomas Le Bars - Capital.fr - 07/04/10)